mercredi 11 septembre 2013

Ceci n'est pas une pipe

Ceci est un homme qui vous prend pour un dindon.

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XXX : Je t'assure que ce n'est pas de la désinvolture de ma part.
Roberto : Je ne veux pas que tu croies que c'est un manque de considération.


Aaaaahh, donc ce n'était pas de la désinvolture/un manque de considération, finalement ?! Wow (grand soupir de soulagement). Je suis soulagée. Non parce que j'aurais juré le contraire, dis-donc. Faut dire que c'était à s'y méprendre, quand même, avoue. Bref. Contente que tu aies dissipé le malentendu. Voilà qui est réglé. Bon ben du coup tous à poil, non ? Une petite pipe, mon coeur ?
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Pardon. Reprenons (petit retour rapide) : Ah ouais ? Mais si c'est pas de la désinvolture/un manque de considération, c'est quoi, au juste ? Tu m'expliques ?

Résumons ton argument, mon amour en sucre :
Tu n'appelles pas quand tu as dit que tu le ferais, tu prévois d'autres trucs quand on est censés se voir, tu mets des heures à répondre aux messages, et tu essayes par ailleurs de t'inviter chez moi quand ça te chante. Cependant, tu soutiens que tu n'es pas un garçon désinvolte et que tu as pour moi un respect sans faille. Bien bien bien...
Ok. Ce n'est donc pas un manque de considération. ("Mais voyons, Odile, la vérité est beaucoup plus simple..."). Dans ce cas : c'est quoi ?
Tu es agent secret ? Recherché par la police ? Marié ? Non.
Alors tu m'excuseras, mais je vais devoir refuser ton argument qui - ne le prends pas mal - me semble un peu spécieux, et, du même coup, te conseiller - sans amertume aucune - d'aller gentiment crever la gueule ouverte. Voilà. Amitiés sincères.

Ou, pour le formuler autrement, les hommes nous prendraient-ils pour des jambons ?

- C'est pas ce que tu crois !!
- Aaaaah. Dieu merci. Je me disais bien qu'il devait y avoir une explication. 

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J'ai dit à Roberto d'aller voir ailleurs si j'y étais. J'en suis fort marrie, parce qu'il était charmant, ce garçon, mais bon, force était de constater qu'il me prenait un tantinet pour une charlotte. Or, je n'aime pas qu'on me prenne pour une charlotte. 
Tu m'as manqué de respect ? Non mais tu t'es cru où, là ? Donne-moi ton carnet de correspondance ! Et la prochaine fois tu prends tes affaires et c'est direct chez le principal, t'entends ? Non mais oh. 
(Déformation professionnelle).

Non parce que c'est au tout début de l'année qu'il faut les cadrer, sinon après c'est la gabegie, la porte ouverte, vous comprenez ?
Si tu le laisses sécher, arriver en retard et te manquer de respect sans rien dire, eh ben très vite, sans crier gare, tu te retrouves avec un petit ami qui lance des boulettes de papier à travers le salon, dessine des bites sur le bureau et se met debout sur sa chaise pour danser le Harlem Shake dès que t'as le dos tourné. (Si si. Ca arrive beaucoup plus souvent que vous ne le pensez. Prenez l'habitude de vous retourner très vite sans prévenir, à l'avenir : vous verrez).
Bref : méfiez-vous.


Tout ça pour dire que Roberto était un mauvais élément et qu'il a fini en conseil de discipline, quoi.
Non parce qu'un mec, s'il veut avoir son brevet/son bac/moi, il doit assurer au jour le jour, sur le long terme, et dans toutes les matières, v'voyez. Or, Roberto, il était bon élève, genre il avait clairement des facilités, mais du coup il se reposait un peu sur ses lauriers. Du genre à faire ses devoirs une fois sur deux, quoi. Un bon élève, mais pas très régulier dans son travail.

Alors bien sûr, mon intransigeance fait que mes histoires ne durent pas très longtemps, je vous l'accorde.
Vous allez peut-être me dire que l'apprentissage de l'anglais/la construction d'une relation se fait sur le long terme, et que si on abandonne à la première difficulté, on n'arrive jamais à rien. Vous allez me le dire et vous n'aurez pas complètement tort.
Sauf que, voyez-vous, je refuse de perdre mon temps avec quelqu'un qui fait clairement preuve de mauvaise volonté. Parce que bon, hein, oh.

C'est dommage, parce qu'on se plaisait beaucoup, qu'on s'entendait très bien, et que ça aurait pu être vraiment cool entre nous - même qu'on aurait pu se marier et faire des enfants (Chiara et Giacomo) et aller vivre en Italie et tout et tout (enfin cela dit moi je dis ça mais c'est juste une idée comme ça, hein) (hum) - mais bon, en fait non. Alors voilà, quoi. Finito. Ciao. Andiamo.
(Je sais. Ma récente maîtrise de l'italien est époustouflante).

Du coup, après le gros cliffhanger du dernier post (que de retournements, c'est tout bonnement palpitant), nous voilà de retour à la case Départ (pendant que Roberto, lui, si vous suivez, est à la case Prison).


Je n'ai plus qu'à relancer les dés.
En poussant des petits cris comme Sharon Stone dans Casino :


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Par ailleurs, si vous ne savez pas quoi faire ce soir, j'ai le plaisir de vous informer qu'il y a L'Attaque du Requin à Deux Têtes sur NRJ12 à 20h45, et que - disons-le - ça promet d'être un grand film. Avec un requin plus vrai que nature. (On dirait un peu le mini requin en plastique qui tuait nos Barbies quand on jouait aux Dents de la Mer sur la moquette bleue, avec Gigi). Bref, un grand moment de cinéma. Y a peut-être même de la concurrence pour Panique sur le Green, merveilleux film des années 80 au pitch béton dans lequel une très très méchante petite tondeuse à gazon assassine sauvagement les golfeurs terrorisés d'une petite ville américaine. Frisson assuré. Je vous le conseille grandement. Vous m'en direz des nouvelles.

 Attention : cette image peut heurter la sensibilité des plus jeunes.

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Et sinon, un petit extrait de San Antonio pour la route :
- Quoi vous faites ? demande le chauffeur, interloqué et mécontent.
- Du frometon, mon mec, renseigne Béru. Je laisse gerber le gaz pour isoler le laitage, tu mords. Ca t'ennuierait de m'en agiter un, ça me cloque la crampe de l'écrivain de castagnetter des deux mains.

Vous n'avez rien compris ? Moi non plus. Mais à cela, l'auteur a une réponse (en bas de page) :
Pas très français, mais je compisse vos éventuelles protestations.
Bon. Dans ce cas...

dimanche 8 septembre 2013

Tu devines pas, Pomme à l'eau ?

"Sometimes I wake up and just wonder what Venus Williams is doing right at that second" (?!)
(Lena Dunham citant son père sur Twitter)


Chers lecteurs, bonjour.

Je suis de retour dans la capitale après deux longs mois très très loin du monde civilisé, c'est à dire en Bretagne. 
Pas un troquet. Pas une mobylette. Rien. La zone. 
Non : je mens. En fait j'étais à deux pas d'une plage très prisée. Mais comme j'ai très peu quitté mon jardin et que je suis restée fort longtemps en la seule et unique compagnie de mon père et de mon frère, j'ai finalement bel et bien passé les vacances - j'insiste - loin de toute civilisation (sans vouloir balancer mon père et mon frère sur leur savoir vivre au jour le jour). 
Bref. C'était merveilleux. Mer-veil-leux. 
J'ai bu du muscadet, mangé de la pastèque, relu tout Lucky Luke, nagé dans la mer, joué au Trivial Pursuit et au Burger Quizz et gagné plusieurs Grands Burgers de la Mort, bref un été fort bien rempli. (On ne chôme pas, chez les Mosby). 
Et puis je suis rentrée, parce que bon, après deux mois, je commençais à ressentir le besoin de prendre un bon bain de foule et de humer quelques pots d'échappement, parce que voilà, que voulez-vous, la pollution j'ai ça dans le sang.

J'ai retrouvé mes amis, qui se sont empressés de me raconter leurs vacances.
SMS de Alf : "Rien pour ma kekette mais cool cool la Turquie". (Résumé limpide s'il en est).
Mail de Charles : "J'ai passé de super vacances : je suis passé à ça de faire l'amour ! Si seulement il n'y avait pas eu cette fichue bombe lacrymogène dans son sac à main..."
Des vacances aussi torrides que les miennes, donc. (Quoique je dois l'avouer : cet été, j'ai two-timé Sami d'Engrenages avec Simon dans Misfits) (Je sais, c'est pas joli joli).
Nous avons ensuite pris rendez-vous pour nous retrouver en personne.
Charles : "Je vous propose de vous réunir chez moi comme à la belle époque. Soit pour voir un film, soit pour pique-niquer sur le toit de l'immeuble, soit pour jouer à Twister sans nos vêtements. Mais je ne suis pas sûr qu'on arrive à se mettre tous d'accord sur un film et il se peut qu'il ne fasse pas beau pour le pique-nique..."
Bref, la vie a repris comme en quarante. 


C'est donc fraîche et reposée que j'ai fait ma rentrée des classes, dans ce collège merveilleux où les élèves, malins, trouvent le moyen de traiter leur prof de cochonne impunément :
L'autre jour, ma collègue d'anglais s'est pris les pieds dans un fil en plein cours. Au même instant, un élève a crié "Cochonne !!" (?!). Elle l'a regardée, interloquée. Il a souri : "Ben quoi, madame, vous alliez tomber : j'ai dit Caution". (Oh le filou). (Quoiqu'en fait on est à peu près sûres qu'il n'a pas fait exprès. Mais s'il l'a fait exprès, avouez : c'est tellement bien joué qu'il mérite le respect).

Les vrais cours n'ont pas encore commencé, mais j'ai déjà eu le bonheur de faire remplir à mes élèves leurs petites fiches de début d'année (vous savez ces fiches pleines de questions qu'ont vous faisait remplir lors du premier cours), fiches qui servent uniquement - ne nous leurrons pas - à gagner du temps et à rigoler un peu. Parce que hein, oh, bon.


Petit best of fiches de début d'année :

Quels sont tes passe-temps ? jouer au foot, la Xbox, la télé, jouer aux jeux vidéo, aller sur l'ordi, jouer à la console, regarder la télé, la PS3, le foot... Quand tout à coup : "faire de la pâte à modeler" (?!).  
Et un autre, qui n'augure rien de bon : "Je sore de au re".

Quel est ton groupe / chanteur préféré ? Booba, La Fouine, Sexion d'Assaut, Maître Gims, One Direction, Rihanna, Beyoncé, Macklemore, R5, M.Pokora, Christophe Maé, ZAZ, Séléna Gomez... (On est peu de chose). 

Quel est ta matière préférée ? l'EPS, l'EPS, l'EPS... Et puis soudain :
Chelcy, 5ème : L'Histoire-Géo mais seulement avec Monsieur Isidor. (I know how you feel, girl).

Fiche de Maxime, 3ème (n'a répondu qu'à quatre questions) :
Profession du père ? Chai pas
Profession de la mère ? Chai pas
Quels sont tes passe-temps ? PS3, PC
Quelle est ta matière préférée ? EPS
(Ca promet).

Kenza, 6ème : (lève la main) Madame, ça veut dire quoi "profession" ? 

Fiche de Manon, 3ème :
Quels sont tes passe-temps ? Ecrire des histoires d'horreur, regarder des films d'horreur.
Quel est ton livre préféré ? les Stephen King
Quel est ton film préféré ? Massacre à la Tronçonneuse
Qu'est ce que tu veux faire comme métier plus tard ? Travailler en pouponnière (Euh...)

Es-tu déjà allé(e) dans un pays anglophone et si oui, lequel ? 
Lucas, 5ème : "Oui, en Suisse pendant les grandes vacances" (Euh...Comment te dire...?)
Anna, 6ème : "Je suis allée en Algérie et à Cannes cet été" (Euh... C'est-à-dire que...)
Darius, 3ème : (lève la main) "Madame, la Hollande, c'est un pays anglophone ?"
Moi : "Ben non !"
Darius : "Eh mais si, madame, ils parlent anglais, là-bas !"
Hgrmpf. (Sigh). Reprenons...

Qu'est ce que tu voudrais faire comme métier plus tard ?
Mélissa, 6ème : Actrice, policière, détective privée.
Nawel, 6ème : Sirurgiène ou avocate.
Sthésie, 6ème : styliste, chanteuse, danseuse.
Maëlle, 6ème : Styliste ou patissière.
Rhoooo. trop chou.

Des élèves normaux, quoi.
Rien à signaler : honnêtement, ils ont (presque) tous l'air adorables. 
On verra si ça dure. 

Tout va pour le mieux, donc. D'autant qu'en plus d'avoir de super classes, de super collègues (j'ai deux nouveaux collègues tout à fait gironds - je commence honnêtement à penser qu'ils sont recrutés sur casting) et un super emploi du temps, j'ai désormais également un Roberto.

Roberto :

Lady V : Un Roberto ? C'est un lapin nain ou un être humain ?
Moi : C'est un amant italien.

Sauf que chuuuut, il faut pas en parler parce que sinon ça va foirer. 
Mon frère : Bon et sinon, t'as vu ton chéri ce week-end ?
Moi : Mais chuuuuut !! Le karma va t'entendre !!
Mon frère : Ah oui pardon. Bon alors t'as vu le mec que t'as levé l'autre soir comme ça pour te marrer mais qu'en fait t'en as rien à foutre ?

Je ne devrais pas en parler du tout. Je ne devrais même pas lui donner un nom, ça porte malheur. Surtout qu'il va évidemment disparaître dans la semaine, et que j'aurai encore l'air d'une conne.
Moi : J'attends de voir. Mais bon, à priori il a l'air bien, ce garçon.
Mon frère : Jusqu'à preuve du contraire.
Moi : Jusqu'à preuve du contraire. Preuve que j'attends de pied ferme, donc. 


J'ai rencontré Roberto à peine rentrée de vacances.
J'ai passé deux mois loin du monde, puis je suis rentrée et j'ai passé une journée en pyjama dans mon studio à Paris, puis au bout de 24h je suis sortie et bam : je l'ai rencontré. Sur un plateau. Comme ça. 
En quel honneur le Destin me fait-il un tel cadeau ?
Alors : si l'on en croit les connasses gens qui soutiennent que les célibataires le sont par leur propre faute, il s'agirait d'une sorte de récompense que m'offrirait le Destin pour m'être améliorée d'une façon ou d'une autre.
J'y ai réfléchi. Il est vrai que cet été j'ai mangé beaucoup de fruits et légumes, très peu bu, pas fumé du tout, pas été sur internet (ce suppôt de Satan), et relu tout Tintin comme je me l'étais promis (c'est important d'avoir un but, dans la vie) : j'ai donc été une bonne fille, ce qui expliquerait peut-être l'entrée fracassante d'un bel italien dans ma vie. (Ca et mes nombreux succès au Super Burger de la Mort, qui - cela ne fait aucun doute - y sont forcément aussi pour quelque chose). 
Non parce que sinon, force est de constater que rien n'a vraiment changé dans ma façon d'aborder les relations : j'ai - évidemment - couché avec lui immédiatement après l'avoir rencontré (toujours rester fidèle à ses principes même dans l'adversité) et quand, au bout de trois jours, il n'a pas appelé comme il avait dit qu'il le ferait, je l'ai (on ne change pas une équipe qui gagne) dûment menacé de faire une poupée vaudou à son effigie et de maudire sa famille sur dix générations. Bref, je suis - somme toute - assez égale à moi-même.
Ce qui a changé, par contre, c'est que, contre toute attente, 1) il a eu envie de me revoir alors qu'il m'avait déjà baisée (en voilà une idée saugrenue), et 2) il s'est excusé platement de ne pas avoir appelé plus tôt et m'a dit que j'avais raison d'être en colère et est-ce qu'on pouvait se voir quand même pour qu'il puisse se rattraper ? (Hein ?? Ma che cosa succede ???).
Bon alors bien sûr, depuis, ça reste très casual, et je le vois rarement, et ça n'est que le début, on verra bien, et puis chuuuut, j'en ai rien à foutre d'abord, c'est juste un mec que j'ai levé comme ça je vous ai dit !!!

Voilà pour les nouvelles.
De toute façon je suis fin prête : s'il me brise le coeur, je lui ferai éternuer ses lunettes. (Oui : j'ai aussi découvert San Antonio, cet été) (Tenez vous prêts, à ce propos : j'ai relevé un certain nombre d'expressions et insultes que je compte bien resortir à la moindre occasion, comme, au hasard : "Cache ton infamie et arrive, sac à nouilles !", "Quoi vous faites, hé, pot de yaourt ?", "Tu devines pas, Pomme à l'eau ?", "Ca biche, pêcheur ?", "Viens, on se le virgule dans la verrière" ou autre "Y pouvait pas poser sa tinette à l'ombre, c't'endoffé ! Je m'ai brûlé les jambons sur la banquette ! Une vraie lampe à souder" qui est, je vous l'accorde, plus difficile à caser). 

En attendant, je retourne à mes préparations de cours à Damages. Bonne soirée à tous. 

Non, rien à voir.
Mais c'est mon blog, alors je fais ce que je veux.
Non mais.

lundi 2 septembre 2013

Welcome to the Jungle


Bonjour, vous !
Je suis de retour à la civilisation.
Des nouvelles bientôt.
D'ici là, amusez-vous bien.
Profitez du soleil, buvez des bières fraîches, faites l'amour, tout ça. 
J'en ferai autant. 
A bientôt.
Bayane.