How many times have you talked about talking about the weather today?
Il pleut des cordes. Les rues sont des torrents. La France est devenue sans prévenir un pays tropical. Mais sans les grandes chaleurs, notez-bien. C'est la mousson, sans l'exotisme.
Il pleut des cordes. Les rues sont des torrents. La France est devenue sans prévenir un pays tropical. Mais sans les grandes chaleurs, notez-bien. C'est la mousson, sans l'exotisme.
On est en fin mai, il pleut à verse, et je porte un manteau et un grand parapluie, ce qui n'est pas exactement ma conception première de la tenue estivale.
Du coup, hier, un mec s'est arrêté devant moi pour soulever son chapeau imaginaire et me faire une petite révérence en disant "Bonjour, Marie Poppins", ce qui a un peu égayé ma journée, mais bon, ça ne console pas tout à fait.
Du coup, hier, un mec s'est arrêté devant moi pour soulever son chapeau imaginaire et me faire une petite révérence en disant "Bonjour, Marie Poppins", ce qui a un peu égayé ma journée, mais bon, ça ne console pas tout à fait.
Les rivières dans les rues, c'est cool s'il fait chaud et que tu peux te baigner dedans, comme en Thaïlande, mais là, franchement, l'intérêt est assez limité.
J'aime beaucoup la pluie, pourtant, jeune bretonne wild at heart que je suis, prête à braver les éléments, parce que même pas peur de l'eau, mec, j'ai déjà les cheveux bouclés (wild at heart, je vous dis), mais là ben j'aurais bien aimé avoir chaud, quoi.
J'ai été bonne joueuse, pourtant, je ne me suis pas plainte quand y a eu des tempêtes de neige à Paris en début mars. J'ai même dûment fait des boules de neige et été joué à Buster Keaton dans les rues en faisant des vols planés sur le verglas avant de me rattraper de justesse aux réverbères en poussant des petits gloussements hystériques. Mais là franchement les gars c'est plus du jeu.
Là normalement c'est l'époque de l'année (et toutes les vitrines de magasins de fringues vous le diront) où on porte des débardeurs, des shorts en jean, des sandales et des petites robes bariolées. Ouais. Donc bon, moi je veux bien relancer la consommation (au diable l'avarice) (au diable mon banquier) et faire suffisamment de shopping pour sauver l'économie française à moi toute seule (oui, j'ai une compréhension fine du fonctionnement de l'économie, t'as vu ?), mais pour ça faudrait penser à faire en sorte que le temps soit vaguement en adéquation avec ce qu'on veut nous vendre, dites. (Donc bon, Moscovici, tu t'arranges avec Météo France, je sais pas moi, mais fais quelque chose, quoi).
Tous ces petits bouts de tissu colorés qui gisent dans mes placards, ça me fend le coeur.
Et puis bon, j'ai pas dépensé des milliers d'euros en opération des yeux et épilation définitive (je suis une poufiasse, je vous dis) pour finalement ne pas pouvoir me pavaner à moitié à poil avec (le rêve de toute une vie) des lunettes de soleil débiles même pas à ma vue achetée à cinq euros sur le marché le matin même. Je trouve ça un peu fort de café. Je ne peux pas l'accepter, vous comprenez. (Ok, je ne rencontrerai pas le prince charmant, mais laissez moi au moins les lunettes en plastique, merde).
Et puis bon, j'ai pas dépensé des milliers d'euros en opération des yeux et épilation définitive (je suis une poufiasse, je vous dis) pour finalement ne pas pouvoir me pavaner à moitié à poil avec (le rêve de toute une vie) des lunettes de soleil débiles même pas à ma vue achetée à cinq euros sur le marché le matin même. Je trouve ça un peu fort de café. Je ne peux pas l'accepter, vous comprenez. (Ok, je ne rencontrerai pas le prince charmant, mais laissez moi au moins les lunettes en plastique, merde).
Or, tel que c'est parti, l'été sera pourri.
Ajoutons à l'équation que je passe mes vacances en Bretagne et - loin de moi l'idée de dire qu'il fait mauvais en Bretagne - je ne voudrais pas m'attirer les foudres de la mafia bretonne - (tu fais une remarque sur la pluie en Bretagne et puis un jour, une nuit, quand tu t'y attends le moins, une voiture noire...) - mais bon euh, voilà, quoi. La pêche aux coques sous la pluie, les balades dans le vent à humer les embruns, les bains de mer à 15°C, tout ça, c'est brut, c'est wild, c'est les produits laitiers des sensations pures, tu vas droit au coeur de l'action c'est ton bonheur c'est ta passion, dans l'effort tu es si belle*, tout ça, et je suis pour, mais bon, je suis sûre que même Ondine et Catherine Earnshaw (les héroïnes de mon adolescence) rêvaient parfois d'une bonne mer d'huile et d'un bon gros soleil de plomb sous lequel siroter des cosmopolitains, non ?
*(Lecteur, si tu comprends toutes les références de ce papier, c'est que non seulement il pleut, mais en plus tu es vieux. Désolée).
En même temps, soyons honnête, vu que, dans les faits, j'ai une peau de rousse tellement sensible qu'au moindre rayon de soleil, je me vois dans l'obligation de revêtir une sorte de niqab agrémenté d'un chapeau à large bord - c'est mon petit côté Speedy Gonzales - et de courir de zone d'ombre en zone d'ombre comme euh... un kangourou en niqab avec un chapeau à large bord, eh bien je ne vois pas bien de quoi je me plains. Ce temps est peut-être ma seule occasion de montrer un peu de ma peau cet été, finalement. Au risque de choper une pneumonie, certes, mais il faut savoir ce qu'on veut, dans la vie. Les anglaises, elles, ne font pas tant de chichis.
Par ailleurs, je vous rappelle que si vous voulez rouler des pelles à Spiderman, c'est sous la pluie que ça se passe. Argument de poids, vous en conviendrez. Et après vous pourrez aller faire des castagnettes dans les flaques pour chanter votre amour, et ça c'est cool.
A ce propos, je sais pas si vous avez remarqué mais dans Singing in the rain, il a beau pleuvoir des cordes - gros potentiel romance, donc -, les mecs non seulement ils sont sous un parapluie avec des chapeaux mais en plus ils se réfugient sous un porche avant de s'embrasser, histoire d'être bien sûrs sûrs de pas être mouillés. Aucun sens de l'érotisme, ma parole. (Heureusement, Hugh et Andy sont passés par là pour mettre un peu d'ordre dans tout ça et se galocher tout mouillés comme il se doit). (Non parce qu'on peut pas non plus faire n'importe quoi, vous comprenez).
Ajoutons à l'équation que je passe mes vacances en Bretagne et - loin de moi l'idée de dire qu'il fait mauvais en Bretagne - je ne voudrais pas m'attirer les foudres de la mafia bretonne - (tu fais une remarque sur la pluie en Bretagne et puis un jour, une nuit, quand tu t'y attends le moins, une voiture noire...) - mais bon euh, voilà, quoi. La pêche aux coques sous la pluie, les balades dans le vent à humer les embruns, les bains de mer à 15°C, tout ça, c'est brut, c'est wild, c'est les produits laitiers des sensations pures, tu vas droit au coeur de l'action c'est ton bonheur c'est ta passion, dans l'effort tu es si belle*, tout ça, et je suis pour, mais bon, je suis sûre que même Ondine et Catherine Earnshaw (les héroïnes de mon adolescence) rêvaient parfois d'une bonne mer d'huile et d'un bon gros soleil de plomb sous lequel siroter des cosmopolitains, non ?
*(Lecteur, si tu comprends toutes les références de ce papier, c'est que non seulement il pleut, mais en plus tu es vieux. Désolée).
En même temps, soyons honnête, vu que, dans les faits, j'ai une peau de rousse tellement sensible qu'au moindre rayon de soleil, je me vois dans l'obligation de revêtir une sorte de niqab agrémenté d'un chapeau à large bord - c'est mon petit côté Speedy Gonzales - et de courir de zone d'ombre en zone d'ombre comme euh... un kangourou en niqab avec un chapeau à large bord, eh bien je ne vois pas bien de quoi je me plains. Ce temps est peut-être ma seule occasion de montrer un peu de ma peau cet été, finalement. Au risque de choper une pneumonie, certes, mais il faut savoir ce qu'on veut, dans la vie. Les anglaises, elles, ne font pas tant de chichis.
Par ailleurs, je vous rappelle que si vous voulez rouler des pelles à Spiderman, c'est sous la pluie que ça se passe. Argument de poids, vous en conviendrez. Et après vous pourrez aller faire des castagnettes dans les flaques pour chanter votre amour, et ça c'est cool.
A ce propos, je sais pas si vous avez remarqué mais dans Singing in the rain, il a beau pleuvoir des cordes - gros potentiel romance, donc -, les mecs non seulement ils sont sous un parapluie avec des chapeaux mais en plus ils se réfugient sous un porche avant de s'embrasser, histoire d'être bien sûrs sûrs de pas être mouillés. Aucun sens de l'érotisme, ma parole. (Heureusement, Hugh et Andy sont passés par là pour mettre un peu d'ordre dans tout ça et se galocher tout mouillés comme il se doit). (Non parce qu'on peut pas non plus faire n'importe quoi, vous comprenez).
Bref, voilà. C'était le point météo. Un post entier sur la météo, dites.
C'est fou ce qu'on parle du temps, en ce moment, vous avez remarqué ? (Non, c'est juste moi ?) (C'est peut-être parce que j'ai pas grand chose d'autre à raconter) (Hum) (Bref) (Sale temps, non ?).
On en parle même plus souvent que de bouffe, j'ai l'impression, non ?
Bref, tout se perd, quoi.
La France part à vau l'eau.
C'est fou ce qu'on parle du temps, en ce moment, vous avez remarqué ? (Non, c'est juste moi ?) (C'est peut-être parce que j'ai pas grand chose d'autre à raconter) (Hum) (Bref) (Sale temps, non ?).
On en parle même plus souvent que de bouffe, j'ai l'impression, non ?
Bref, tout se perd, quoi.
La France part à vau l'eau.
Ah, et sinon pour rester dans la thématique pluie / année 80, un petit clip :
(De rien).