vendredi 21 décembre 2012

The truth be told

(Watch out for the electrical storm)



Ce soir, c'est la fin du monde.
Il est temps de révéler nos secrets les plus fous.
Je ne veux pas mourir avec tout ça sur la conscience.
Je vous dois la vérité. 

Je me lance, donc.

- Mes chers amis de maternelle, ce serpent que je ramenais sans cesse en cours dans sa petite cage n'était pas un vrai serpent mais un serpent en plastique gagné à la foire de trône. Et s'il avait un pansement autour du corps, ça n'est pas parce qu'il était blessé mais parce que je l'avais cassé en deux. Je vous ai menti. Je vous demande pardon.

- Mes chers amis de primaire, j'ai bien passé mes premières années en Yougoslavie, mais je n'y avais pas 18 frères et soeurs restés au pays. Par ailleurs, ce "biscuit yougoslave" que vous m'avez vue manger dans la cour jour après jour n'était pas un biscuit mais ma gomme. Voilà. C'est dit. Quant à cette nage débile que je vous faisais nager à la piscine, ça n'était pas non plus la "nage yougoslave". La preuve, on se noyait tous. (Vous preniez vraiment les yougoslaves pour des cons, ma parole !).

- Cynthia, c'est moi qui ai coupé la tête à ta Barbie Maman. (Ouais, ce soir je sors les gros dossiers).

- Nana, ce petit-ami mystérieux rencontré en vacances était une invention. Du coup quand, en CM1, tu m'as demandé de te rouler une pelle pour te montrer comment on faisait, c'était en fait ma première pelle. Quoique j'avais déjà embrassé Alexandre dans les toilettes des filles un peu avant, mais je l'avais repoussé aussitôt parce qu'il avait la bouche pleine de BN au chocolat, donc ça compte pas.

- Chers enfants du bac à sable : non, mes seins n'avaient pas mystérieusement poussés pendant la nuit. C'était des chaussettes en boule dans un soutien gorge piqué à ma mère.

- Chers amis du collège, je n'ai jamais su lire l'avenir dans les cartes : j'inventais tout. 
- Ah oui, et aussi : au spiritisme, c'est moi qui poussais le verre. Eh si. (D'ailleurs vous étiez bien relou avec vos fameuses questions dont "y a que moi qui connais la réponse, donc s'il trouve c'est que c'est un vrai esprit pour de vrai", parce que je galérais, du coup).

- Christophe, je n'avais pas quinze ans mais treize.  

- Nicolas : si, l'été de mes quatorze ans, je me suis enfuie juste après que tu m'aies embrassée en bredouillant que je devais rentrer chez moi, (mais je ne suis pas rentrée chez moi - une heure plus tard tu m'as retrouvée sur la plage avec une autre bande et tu ne m'as plus jamais adressé la parole), ça n'est pas parce que tu ne me plaisais pas : c'est juste parce que j'étais morte de trouille.

- Monsieur le papa de Molly, vos cigarillos disparaissaient parce que c'est nous qui les fumions. (Même que c'était vraiment dégueu).

- Chers messieurs les professeurs, je n'étais pas vraiment la correspondante anglaise d'Alice mais seulement sa pote venue s'incruster dans son lycée. Et mec, quand tu as dit "Putain ta corres', je la prends et je la retourne", j'ai entendu - et compris

- Papa, je n'allais pas vraiment dormir chez Molly la nuit.
- Madame la maman de Molly, Molly ne venait pas vraiment dormir chez moi non plus.

- Chers professeurs : BB, MoMA et moi, pendant le voyage scolaire à Athènes en première, on a fait le mur une nuit en chaussettes pour aller danser dans une boîte disco pourrave avec de la fumée qui sortait du sol. (Même que c'était vachement bien).

- Chers lecteurs : à Athènes, j'ai volé une bague aux puces. (C'est mal). (La culpabilité me ronge).

- Chers amis du lycée, ça n'était pas ma vraie couleur de cheveux. (Je croyais que vous le saviez, cela dit). (Z'étiez un peu cons, avouez, en même temps) (Vous vous êtes jamais demandé pourquoi MoMA avait les mains orange une fois par mois ?)
La vérité éclate donc enfin au grand jour. Non, je ne suis pas vraiment une vraie rousse flamboyante pour de vrai. Oui, je sais, c'est tout un mythe qui s'effondre.

- BB, mon amour, quand tu mets tes créoles, ton pantalon super moulant et ton petit haut décolleté en léopard, qu'en touche finale tu te mets du rouge à lèvres, puis que tu te regardes dans la glace et que, mécontente, tu t'exclames "Il fait pas un peu pute, ce rouge à lèvres ?!", tu me fais hurler de rire. (Je t'aime).

- Chers élèves : je ne suis pas une vraie prof. Je suis un hologramme. 

- Papa, l'appartement est très mal insonorisé : on entend TOUT. (Et on pense qu'elle simule).

Ah oui, et aussi :
- Chers lecteurs, je vous aime. 

Voilà. Je crois que tout est dit. Je peux partir la conscience tranquille.

Et vous je sais pas, mais moi je partirai en chantant ça :


4 commentaires:

  1. Mon dieu, moi qui m'attendait à des révélations pour moi, genre un truc fracassant du style "For Blood's Sake, le lexique de géographie mondiale que je cite est en fait un monceau de conneries", me voilà déçu.
    Tant pis! Je te souhaites tout de même une bonne fin du monde !

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    1. Je suis navrée que tu sois déçu, mais je n'allais tout de même pas te mentir pour te faire plaisir ! Renier l'Atlas Schmatlas ?! Jamais !

      Bon et sinon vous avez des alertes quand je publie un truc ou quoi ? Parce qu'il faut pas lire les trucs dès que je les publie, ouh la la ! Parce que moi je publie et je retouche après, en fait. (Ou alors il faut que je change de méthode).

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    2. Euh.. Non non, pas d'alertes, je suis juste passé par là au bon moment. Je ferais attention la prochaine fois ^^'

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  2. Eh ben on est pas morts ? Pff. On nous avait annoncé la fin du monde et la grande journée mondiale de l'orgasme, ce 21 décembre aura décidément été lourd de déceptions...

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