samedi 25 mai 2013

I'm saving up for a rich husband

I'm super lazy today. Which is like normal lazy, only I'm wearing a cape.


Dans le dossier que je remplis actuellement pour faire état de mon "accident de travail" (ils m'ont quand même fêlé une côte, ces petits barbares) (l'enseignement est un sport de combat), on me demande si la constatation médicale des lésions a donné lieu à :
1) un arrêt de travail, 2) pas d'arrêt de travail, 3) un décès immédiat.
Haha. Charmant.

Je suis seule chez moi, et je m'ennuie un peu, vu que je suis quand même légèrement handicapée par ce fâcheux « traumatisme du gril costal ». Du coup je blogue. Et je paresse. Pour de vrai. Pas comme certains amateurs, comme XXX, pour ne pas le nommer.
Moi : Alors, ce nouveau roman, il en est où ?
XXX : Nulle part. J'avance pas. Ce matin je prends rendez-vous avec des énarques et je réponds aux mails pour coordonner un volume de réflexion sur la littérature qui sort en 2014 aux éditions XXX (C'te frimeur). En somme, je paresse un peu. Et toi, tu fais quoi ?
Moi : "En somme, je paresse un peu" ? Haha. Moi je paresse pour de vrai. Comme dans "ne rien faire". En pyjama*.
XXX : Ah, alors, si tu es en pyjama, je m'incline...
Eh ouais, mec. De la vraie paresse de compétition. On joue pas dans la même cour.
(Ouais, je suis comme ça, moi. J'aime en mettre plein la vue aux écrivains de renom).


*En pyjama, oui. Parce que, je vous l'accorde, normalement à cette époque-ci de l'année, quand je flemmarde, je le fais à moitié nue. Sauf qu'il fait 7°C. C'est écrit, là, devant moi, sur mon écran, sur le petit nuage gris qui montre qu'il pleut à Paris. 7°C. J'ai mis le chauffage. Et oui, je suis en pyjama. Avec un pull angora par dessus, si tu veux tout savoir. J'envisage même de ressortir mes chaussettes rouges en laine avec les petits flocons blancs dessus, tiens. Tant qu'à faire de crever de froid, autant s'offrir des petits plaisirs d'hiver, non ? (Une raclette, anyone ?).

Youpi ! C'est la saison de la fondue et du vin chaud !

Ce temps me déprime au plus haut point.
Du coup, ratée pour ratée, j'ai décidé d'occuper ma journée à corriger quelques copies.
"My Everyday Routine" by Paul, 6ème :  
"I his réveille, I m'habille, I breakfast, I brosse les dents, ..., I rentre maison, I joue play, I books devoirs, I lunch and dinner, I d'hésabille, I book, I dort".
Merci, Paul.

(Désespoir).

Point Education Nationale :

Petit aperçu de mon quotidien :

Moi (à Henok, qui reste planté sur sa chaise sans rien faire) : Henok ?
Henok (agressif) : Quoi ?!! J'ai rien fait !!!
Moi : Justement. Réveille-toi. Enlève ton manteau, pose ton sac par terre, sors tes affaires. 
...
Moi (à Henok, qui, comme toujours, rêvasse) : Henok, tu colles ta feuille ?
Henok (grommelle) : J'ai pas de colle !
Moi : Ben t'en demandes une à ton voisin. Ou à moi. Mais tu restes pas comme ça. Quelqu'un veut bien prêter sa colle à Henok s'il vous plaît ? Merci. 
...
Moi (à Henok, qui, comme toujours, rêvasse) : Henok tu fais ton exercice ?
Henok (grommelle) : Je comprends pas.
Moi : Tu comprends pas ? Tu l'as regardé au moins ? T'as essayé ? T'as même pas sorti ton stylo !
Henok (grommelle) : J'en ai pas. 
Moi (lui donne un stylo) : Henok tu peux pas venir en cours sans stylo, c'est pas possible ! T'as pas un seul stylo ? Depuis le début de la journée, là, t'as pas un seul stylo ?? Donc t'écris pas ??
Henok (grommelle) : On me l'a volé.
Moi (soupir) : Mouais. Bon, ton exercice. Regarde. Lis-moi la consigne, là.
Henok (grommelle) : Je sais pas lire ! (Les autres, qui sont en train de faire leur exercice, éclatent de rire - Henok sait très bien lire).
Moi : Henok, arrête ça, tu m'énerves. Lis la consigne ! Je veux bien t'aider mais on va pas y passer cent ans. Et je te préviens tout de suite, je t'interroge pour la correction.
... 
Plus tard, à Henok qui joue à déchiqueter la couverture de son cahier avec la pointe de son compas :
Moi : Non mais Henok ça va pas bien, non ?! Arrête ça tout de suite ! Range ton compas !
Henok (s'énerve) : Wesh qu'est ce que ça peut vous faire, c'est mon cahier, non ?! Je fais ce que je veux avec mon cahier ! Rho la la... Vas-y...


Heureusement que, le reste du temps, à la récré, je peux faire des mots croisés avec mes collègues en salle des profs en mangeant des petits gâteaux.
- Indice : Il est muet de naissance.
- Euh... Bernardo ? 
(On n'est pas très doués).

Bref. Je suis chez moi en pyjama, je m'ennuie, et du coup, pour oublier, je traîne sur Facebook.

Popa raconte son voyage scolaire à Londres avec ses élèves :
Dans l'Eurotunnel : 

- Wesh le car il joue a Tétris sur le parking.
- Ouah on est dans le futur.
- C'est Star Wars.
- Wesh faut pas être crostrophobe.
- Ca fait grave peur mon frère.
- Mes oreilles ! J'ai ma tête qui saigne.
Au parc :
- Madaaame c'est des pigeons anglais ?
Devant un écureuil :
- Comment c'est cheeeeelou ! 
- Wesh c'est la première fois que tu vois un hamster toi ? 

A s'inquiète de son image :
"A l'instar de Brian Molko assignant un tabloïd qui avait publié une photo le montrant en train de promener ses enfants en poussette dans la rue parce que cela nuisait à son image auprès du grand public, je me verrai contraint de t'attaquer en justice si tu divulgues cette photo de moi buvant un verre d'eau en pleine soirée". 

B passe aux aveux :
"Je reconnais m'être dopé, mais seulement après ma carrière sportive, ce qui explique sans doute aussi le relatif anonymat dans lequel celle-ci s'est déroulée". (Hihi).

C nous informe :
"BREAKING NEWS : un rayon de soleil dans le 19ème ! Durée estimée : 3 minutes 12, en raison de l'armée de cumulo-nimbus qui arrive juste derrière. Enjoy!!!"
D lui répond que de quoi se plaint-on, c'est une belle journée de mars, faut voir le bon côté des choses, on a quand même avancé de trois mois en 24h.

E en a marre : "Marre marre marre. Saturation de la vie. Pays de cons. Tabula rasa dans vos gueules" (E a un certain sens de la formule).

Et F se moque de Léa Seydoux : "Louis XV : C'est vrai que le métier de mon arrière grand-père (Louis XIV) m'a fait découvrir du pays, mais mon poste actuel, je ne le dois qu'à moi-même. Je ne crois pas avoir été favorisé".

Pendant ce temps-là, une bonne partie de l'alphabet publie ses photos de Primavera, mais je propose que nous les ignorions superbement, ces rats.
G : "Chers amis qui postez depuis Barcelone ces derniers jours, je vous annonce officiellement que je vous hais de tout mon coeur. Cordialement".
 
Grâce à Facebook, je me renseigne également sur l'architecture souterraine de nos amies les fourmis, dont le système totalitaire permet d'orchestrer l'élaboration de cités d'ampleur pharaonique.


Moi : C'est dingue !
Junior : Complètement.
Phoebus : Ouais c'est génial ils ont tué toutes les fourmis.
Junior : Mais non c'était abandonné !
Phoebus : Elles étaient peut-être parties en vacances.
Junior : Pas con Phoebus. Pas con.
Moi : Mais ouais ! Ca se trouve elles ont construit une cité balnéaire pas loin ! Faut chercher !
Junior : Pas con Bayane. Pas con.
Junior : Phoebus, Bayane, si vous êtes chez vous ne bougez pas, des gens viennent vous chercher.

Sinon je prévois mes vacances :  
Cuzco : Ca va mieux ton chagrin d'amour ?
Moi : Oh la, oui ! Un feu de paille, mon ami.
Cuzco : Tu disais pas ça, il y a quelque temps... Mais tant mieux. Je suis content pour toi. Je savais que le simple fait de me connaître pouvait effacer tous ces maux.
Moi : Tu as raison. Où avais-je la tête ?
Cuzco : Ben oui. Je te rappelle que je suis le soleil de ta vie ! Bon tu viens faire un tennis ?
Moi : Un tennis ? Moi ? Quelle idée saugrenue !
Cuzco : Tu joues pas au tennis ? Bon... Tu joues à quoi, au fait ?
Moi : Euh... au Cluedo ?
Cuzco : Ah ouais. Pas très sportif tout ça.
Moi : Ben non. Tu m'as pris pour qui ?
Cuzco : Ben je sais pas... Mais je me disais que pour avoir cette plastique de rêve (Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai tenu à publier ce dialogue) tu devais bien faire quelque chose... :)
Moi : Vil flatteur. Ben non, je ne fais rien. Je suis naturellement un bombe ! (Et une pétasse, donc).
Cuzco : Bon et à propos de sport y a des vagues par chez vous en Bretagne ? Vous y êtes quand ? Je peux passer ? Je ramène mon matos et j'offre des cours.
Moi : Tu veux faire du sport ?! Oh la la, mais c'est pas le genre de la maison, ça ! Pas de ça chez nous !! Non mais si, je veux bien des cours de planche à voile, en fait. (Tu vas tellement regretter). J'en ai jamais fait. J'ai même jamais fait d'optimiste, t'imagines ?
Cuzco : C'est un scandale ! Un jour, je te ferai naviguer sur un trois mats...
Moi : Beau parleur.
Cuzco : Quoi beau parleur ? J'ai une formation de skipper quand même ! 
Moi : Ah ouais ? Et t'as le costume de marin comme dans les Demoiselles de Rochefort ?
Cuzco : Non, pas de costume... pas de bateau non plus, du reste... Mais on s'arrangera. 
J'en déduis qu'on fera semblant. Avec une jolie maquette, par exemple. Comme sur cette photo :

De belles vacances en perspective.





Et je réfléchis activement à mon avenir, aussi :
Vu que je n'ai pas les moyens de me payer un trois mats, ni d'aller à New-York (où Martin ne m'a toujours pas proposé de le rejoindre - c'est à n'y rien comprendre), on a formé une cellule de crise avec Jiminy Jack (le cousin de Gentleman Joe) (notez cette petite assonance de famille) (par ailleurs, Jiminy Jack porte très bien la redingote et le haut de forme) afin de réfléchir, chacun en chaussettes devant son ordinateur, à différentes façons de faire fortune : dévaliser une banque, épouser un milliardaire (Lui : "Ah oui, on peut épouser les hommes maintenant ! Il faut que j'intègre ça à mes plans ! My plan is widening as we speak niark niark") - vendre un livre à 10 millions d'exemplaires (facile... hum), prendre mes élèves en otage (sans aucun doute le plan le moins lucratif de tous), nous lancer dans le trafic d'organes (Lui : "Savais-tu qu'il y a des conditions très strictes de conservation ?"), et bien d'autres encore, mais malheureusement, aucune ne nous a semblé vraiment probante. Et surtout, soyons honnête, on a la flemme.
Alors on a renoncé. On a décidé de rester pauvres.
Du coup, là, je vais regarder des séries en pyjama et laisser fructifier l'argent de mon Livret A. (Hahaha). (Un plan béton, je ne vous dis que ça).


Voilà. C'est tout. Sur ce, bon week-end à vous, mes petits loups.
Et n'oubliez pas votre thermos de chocolat et votre cache-nez, surtout. Il fait froid.
(Je suis une mère pour vous).

Ah et une petite vidéo pour la route :


Si jamais j'écris le scénario de ma vie comme prévu et qu'on en fait un film, je demanderai un générique où les acteurs se présentent comme ça. C'est décidé.
Et en bonus, je vous offre le générique version 1995 de Game of Thrones. Un grand moment.

4 commentaires:

  1. C'est qui Cuzko? Non parce que moi j'ai mes billets et je veux savoir avec qui je vais passer les vacances quand même! Il laisse dormir les gens le matin et boire du champagne au petit déjeuner ton ami le grand sportif?

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  2. Bon rétablissement ! Au moins avec ce temps merveilleux il n'y a pas besoin de refréner de grandes envie de mouvement, ce qui te permettra sans doute de te remettre plus vite et mieux de ton traumatisme, physiquement parlant au moins !

    J'ai une envie subite de regarder Fourmiz à cause de toi ! Quand je pense que, petite, je préférais Mille et une pattes (enfin, il ne s'agit pas pour autant de dénigrer les aventures de Tilt hein)...

    Bon courage dans ta quête d'un mari plein aux as !

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  3. je crois que du coup on peut dire :
    "Winter is coming !"

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  4. Wow wow wow, ça fait genre suuuper longtemps que j'étais plus passée par ici, moi ! Bon, collègue, j'espère que tu vas bien, ça m'en a tout l'air. J'ai repris ma plume depuis quelques mois, si tu as du temps à tuer, ça parle de trucs tout mièvres, de licornes et de couchers de soleil.Et on est toujours supposées se contacter autrement que par commentaires interposés, ce qui n'est quand même pas des masses pratiques.

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