mercredi 27 mars 2013

Mammals in love


Aujourd'hui, ça fait un mois.

Vous voyez le post Party Time ? Je l'ai rencontré ce soir là. 
Oui, la midinette est génétiquement programmée pour compter les jours et les semaines de ses relations amoureuses, et pour mémoriser à jamais - vous m'entendez ? à jamais - les anniversaires. 
(La midinette est un être terrifiant).

Un mois qu'on se connaît, et donc un mois que je suis revenue au stade animal, voire au stade foetal.

En effet, je suis en phase de devenir un chamallow invertébré. 
(Un chamallow invertébré en petite tenue affriolante, cela dit, hein - cela va sans dire).
(Pour qui me prenez-vous ?)


Hier, j'étais avec Boucles d'Or. 
Pendant qu'elle donnait le biberon à son petit garçon de cinq mois, elle m'a expliqué, joyeuse et attendrie, qu'il était "encore un petit peu moins intelligent qu'un chimpanzé". 
En effet, le chimpanzé a conscience de lui-même. Le bébé de cinq mois, non. 
Il n'a pas encore franchi le stade du miroir, il ne se reconnaît donc pas (le costume de petit ours bleu n'aidant peut-être pas - pour sa défense) (j'aimerais vous y voir).


Moi, c'est pareil. 
Ces derniers temps, je me fais l'effet d'un petit chimpanzé. 
Ou d'un chiot. D'un petit ours. 
D'un petit animal, quoi. 

Viggo et moi, on vit comme des chats.
On vit au lit.  
On se blottit, on se réchauffe, on se renifle, on se mordille, on ronronne.
On somnole.
On est bien.


Ces temps-ci, je voudrais vivre à jamais dans le liquide amniotique de mon lit.
Ne plus quitter ce cocon, cette chaleur. Ne plus ouvrir les yeux.
Quand il se lève, le matin, je me sens comme un bébé arraché à sa mère : démunie.
Mais je dois me réveiller, revenir à la vie adulte, à la réalité.
Tous les matins, je dois refaire à moi toute seule le processus de l'évolution en accéléré : ressortir de l'eau, réapprendre à marcher, à penser, à parler, à aller travailler. (Les réveils sont durs).
(Des fois je manque un peu de mettre le feu à l'appartement en préparant le petit déjeuner, parce que je maîtrise pas encore bien bien bien, le truc avec les silexs et tout). 
Alors je reprends ma vie de femme du monde hautement évoluée n'est-ce pas, élite de l'espèce humaine, maillon fort de la chaîne alimentaire, créature à grosse tête et forte poitrine, bref le sommet de l'évolution, quoi.
Et puis, tous les soirs, dans ses bras, je redeviens un petit mammifère. 




Bref, disons le haut et fort : je pense que mon cerveau rapetisse. (On observe d'ailleurs comme un retour à la préhistoire dans mes appartements, ces jours-ci).
Peut-être que bientôt je tenterai de communiquer avec mon reflet dans le miroir en poussant des petits cris. (Ce qui, j'en suis sûre, enrichira ma vie amoureuse).

Mon cerveau s'atrophie, donc, ce qui rend l'exercice d'écriture difficile. 
Vous allez d'ailleurs probablement assister à la déliquescence de mon intellect en direct, et me voir perdre la capacité d'écrire au fur et à mesure de mes prochains posts, comme une sorte de Benjamin Button de l'internet. Tenez-vous prêts. 

Bon mais sinon ça va bien, donc. 
Un peu comme Bastien qui se voit forcé de donner un nom à l'impératrice de Fantasia pour sauver l'univers des rêves et de l'imagination (tellement bien ce film), je me suis vue dans l'obligation de donner un pseudo à mon dulciné, que j'ai nommé Viggo, rapport à ses petits airs de Viggo Mortensen (yummy). 


BB : Viggo Mortensen ? Mais c'est pas le mec qui joue Aragorn ?? Oh putain la salope elle se tape Aragorn !!... Tu prêtes ?! Ah non, j'oubliais, toi tu prêtes pas... Pfff...

Bref, je l'ai eu, mon preux chevalier avec une grosse épée.
Joie.


Bon et sinon je vous présente toutes mes confuses pour cet étalage scandaleux de contentement mièvre : je vous l'accorde, c'est dégoûtant. Indécent, même. Vraiment. Pardon.
Moi-même, si j'avais rencontré une fille comme moi il y a encore un mois, je crois que je l'aurais défenestrée. Purement et simplement. ("Oups, pardon, madame. Un réflexe").

Mais bon, quand même, c'est bien, quoi. La vie, l'amour, tout ça. (Sourire niais). (Soupir).

1 commentaire:

  1. merci pour les p'tits chats! J'ai pu pousser des couinements ridicules devant mon écran grâce à toi

    RépondreSupprimer