vendredi 27 juillet 2012

Sous le Soleil Exactement


Lecteurs : demain, je pars. 
Loin. Loin de la civilisation. Là où (tenez-vous prêts) il n'y a pas (il est peut-être préférable de vous asseoir) internet. Où il n'y a pas internet. Oui, vous avez bien entendu.
Je ne pourrai donc plus blogger.

Je pars, donc.
Inutile d'essayer de me retenir.
N'insistez-pas.
Non, vraiment.
Ma décision est prise et je vous demande de la respecter. 
Je ne crains pas de chantage affectif, non. Je sais que vous saurez être forts.
Je sais que vous saurez exprimer votre désarroi avec pudeur, et c'est tout à votre honneur. 
J'ai moi-même l'habitude de garder mes états d'âme pour moi, comme vous le savez si bien n'est-il pas. Je pleurerai cependant moi-même votre absence en secret. 
Cette séparation me mine, moi aussi. 

Je me dois pourtant de partir suer sous le soleil dans des contrées lointaines et... euh... ensoleillées. Je penserai fort à vous en plongeant dans les lacs, les rivières, la mer, en buvant du vin frais et en mangeant de la friture d'éperlans au citron les pieds dans le sable, je vous en fais la promesse solennelle. 


En attendant, en avant goût, puisqu'il pleut à Paris à l'instant où je vous parle (Merci mon dieu. J'avais trop chaud. Vivement Noël), j'envisage d'aller me savonner à poil sous la pluie avec du Tahiti Douche. (Il faut juste que je me procure d'abord une feuille de bananier, sinon je serai pas crédible). 

Je vous souhaite à tous un très bel été où que vous soyez. 
Je vous reviens dans quelques semaines avec la peau dorée et polie par le soleil et la fesse tonique, ce dont vous ne pourrez pas profiter à proprement parler, mais sachez que j'entends bien vous en rebattre les oreilles à la rentrée histoire de rentabiliser).

Je serai alors fin prête pour reprendre activement mes activités de... euh... enfin voilà, quoi.


mardi 24 juillet 2012

Il était une fois la fin



Je me suis trompée sur Virgile.
Il n'a rien, rien compris à ce qui lui arrivait.
Je crois que j'ai rarement vu un garçon aussi désolé et désemparé de ma vie.

On a tendance à penser qu'une personne de 30 ans gère mieux ses relations amoureuses qu'une personne de 20. L'expérience permettrait en effet (c'te bonne blague) d'acquérir une certaine sagesse.
Foutaises. L'expérience rend fou.
Une personne de 30 ans a en effet une quinzaine d'années d'expérience derrière elle : quinze ans à faire des erreurs, à apprendre de ses erreurs, à évoluer. Certes.
Quinze ans de traumatismes, aussi.
Toute sagesse acquise est donc légèrement annulée par les strates de névroses accumulées au travers des années. Névroses qui viennent immanquablement parasiter toute nouvelle relation.
Ainsi, moi, par exemple, si tu me traites de chouette fille, je te casse les genoux.
(Ca peut surprendre).
Et si - affront suprême - tu as le malheur de me dire que tu as "aimé les moments qu'on a partagés", alors là, une petite partie de moi décède à jamais. (Accessoirement, une petite partie de toi risque également de décéder dans d'atroces souffrances) (Suffit de le savoir, hein). 
Pareil si tu as le malheur de - comme Astro - disparaître (ou avoir l'air de disparaître) de la circulation.
Je suis comme un animal blessé. J'ai des réflexes pavloviens.
Je baisse les oreilles, je me cache, je mords, j'abois.
Je me mets dans des états démesurés.
Plus je suis blessée, plus les hommes fuient. Plus les hommes fuient, plus je suis blessée. 
C'est une spirale infernale.

(Et là, y a une bagnole qui se reflète dans ce bel oeil bleu, 
et en fait ça gâche tout, mais bon, on ferait comme si,
 pour de faux, on n'avait pas vu, ok ?)


Je suis arrivée au rendez-vous dans un état de stress apocalyptique. J'ai essayé de me calmer avant de sortir du métro, de reprendre ma respiration, de faire taire les palpitations, mais rien à faire : je tremblais comme une feuille. (Il faut vraiment que je me fasse soigner).
On s'est installés à une terrasse de café, on a commandé à boire. Je grelottais par quarante degrés, je manquais de renverser ma bière à chaque fois que je la soulevais tellement j'étais fébrile ("Tu trembles... C'est impressionnant") ("Je suis désolée : je ne sais pas faire semblant que je m'en fous") ("T'es en colère à ce point ?, "Non... C'est pas de la colère, ça"), j'ai fumé ses clopes comme on s'accroche à une bouée (je n'avais pas fumé depuis huit mois et il le sait), nerveusement, frénétiquement, cigarette sur cigarette  ("Je ne fume pas pour n'importe qui, tu sais. Tu peux être fier. Ca veut dire que tu me plais vraiment beaucoup"), et il restait là à me regarder avec un air ému, catastrophé et impuissant, à me dire qu'il ne savait pas quoi dire, que tout ce qu'il pourrait dire semblait tellement stupide, qu'il était nul pour ce genre de chose, qu'il ne savait pas quoi faire... Je crois qu'il était encore plus en souffrance que moi : il a déchiqueté son paquet de clopes en mille morceaux, il a regardé ses pieds, il a regardé dans le vide, il m'a dit qu'il n'arrivait pas à parler, que c'était très difficile pour lui, il m'a dit qu'il n'avait pas imaginé une seule seconde qu'il faisait quelque chose de mal en ne me rappelant pas immédiatement, qu'il était désarmé de voir qu'il avait le pouvoir de me blesser à ce point au bout de seulement cinq jours, qu'il était tellement désolé, qu'il avait réussi à me décevoir en un temps record et que c'était terrifiant (j'ai dit "pitié" avec impatience), qu'il n'était pas en état de vivre un truc aussi intense (tu m'étonnes. pauvre amour. il a dû flipper sa mère), un truc où on ne fait pas semblant, qu'il ne pouvait pas, qu'il ne savait pas pourquoi il faisait "semblant d'y croire", qu'il n'était en fait pas du tout remis de sa dernière histoire (j'ai dit "excuse à la con", il a dit "ok... je ne peux pas en plus te demander d'être gentille avec moi") ("Non mais sinon c'est pas mal comme excuse : ça ne me remet pas trop en question, ça ménage mon égo, c'est bien"), qu'il ne s'autorisait pas à passer à autre chose, qu'il ne pensait pas pouvoir tomber amoureux de quelqu'un d'autre, et j'ai dit "Bon". Il avait l'air tellement mal. Il ne disait rien. Il regardait ses pieds. Il me regardait d'un air perdu, presque suppliant. ("T'as l'air tellement malheureux"). Je l'observais sans trop comprendre. Je lui ai dit que je n'étais pas en sucre, que j'étais émotive et que j'avais l'air vulnérable comme ça mais que j'étais une grande fille et que je m'en remettrais, et il a dit "Moi je suis pas sûr d'être une grande fille", et on a souri tristement, mal à l'aise, silencieux, et surtout, surtout, on a passé une heure et demie à se regarder droit dans les yeux avec une intensité désespérée, et j'aurais tellement voulu qu'il m'embrasse, et plusieurs fois j'ai cru qu'il allait le faire, et peut-être bien que plusieurs fois il en a eu envie, mais voilà. On n'a finalement pas dit grand chose (même s'il m'a dit "T'as peut-être l'impression que j'ai pas dit grand chose, là, mais je crois que je n'avais jamais eu une conversation aussi intense avec quelqu'un") ("Ah ouais ? Ben putain"), on n'a pas dit grand chose mais on a quand-même dit des choses importantes, et surtout, au delà des mots, on m'avait rarement regardée avec autant d'intensité. (BB : "Il y a des moments dans la vie où l'émotion est telle que les mots ne font plus le poids : t'aurais dû lui prendre la bouche !"). De longues minutes entières à regarder l'autre au fond des yeux sans rien dire, à la recherche d'un message, d'une réponse, d'une solution. On était comme deux âmes en peine en plein naufrage (interdiction de rigoler) (non mais) (je vous prierai même de respecter une minute de silence) (pour expier).
Au bout d'une heure et demie j'ai donné le signal du départ : j'ai dit "On y va", il a dit "Ok" d'une voix sourde. Il m'a raccompagnée au métro, il m'a fait la bise, j'ai dit "Bonne soirée", il a dit "Toi aussi", et puis voilà. On est repartis chacun de son côté.
J'étais très émue. Un peu sous le choc. Un peu anesthésiée. J'avais l'impression d'avoir vécu quelque chose de précieux et de fugitif, un moment bouleversant de pure émotion, et puis plus rien, le métro, le vide.
Je suis partie rejoindre des amis. J'ai pleuré. Ils m'ont serrée dans leurs bras. Ils m'ont fait boire. Ils m'ont fait rire. Merci à eux. Voilà.
Je ne reverrai plus Virgile.

- Mais enfin apprends à baiser avec ton cul !
- Mais j'arrive pas !
- Ben vise mieux !
(Julien). (Chic).


"En même temps t'es né l'année où Ainsi Sois-je de Mylène Farmer est sorti en K7 audio".
"Et la première fois que j'ai fait l'amour t'avais sept ans".
"Donc bon..."
....

Virgile a 23 ans. Eh ouais. ("Il était beau comme un enfant, fort comme un homme")
Je l'avais pas dit, ça.

C'est parce que ça change rien.
Enfin si, bien sûr.
Mais en fait non.





lundi 23 juillet 2012

Eye of the tiger.



Bon. Alors oui : Virgile s'est excusé de ne pas avoir donné de nouvelles.
Sauf que bon : il a fallu que moi, après cinq jours de silence, je fasse la démarche de lui demander ce qu'il se passait. Et bon, il m'a dit qu'il avait été très occupé, qu'il s'excusait de ne pas avoir donné de nouvelles, qu'on allait se revoir quand-même, certes, mais soyons lucides, il ne m'a pas dit quand et il ne m'a rien proposé. (T'inquiète poulette, là j'ai mieux à faire mais te fâche pas, je te nique bientôt, dès que j'ai le temps, promis).


Je l'ai mal pris :


Vous vous dites que je suis une emmerdeuse. (Je sais).
Mais un peu d'honnêteté intellectuelle je vous prie : non, ce n'est pas normal de ne pas rappeler une fille pendant cinq jours. Sauf si c'est juste un plan cul. Bref, c'est pas classe.

Bon alors certaines filles diront qu'il a répondu (miracle) et qu'il s'est excusé (truc de ouf), reconnaissant de ce fait qu'il aurait été plus correct de me téléphoner : il ne m'ignore pas, il ne me dit pas "va chier je ne te dois rien", c'est donc un gentlleman comme on n'en trouve plus, mes amies envisagent d'ailleurs de le signaler aux autorités pour qu'on l'analyse de plus près, sauf que moi je suis une relou, ça ne me suffit pas.

Je ne suis pas capable de faire genre que je m'en fous quand un mec m'ignore pendant cinq jours après m'avoir fougueusement roulé des pelles sur le canal. 
Parce que, trêve de conneries, halte à la supercherie : quand une fille te plaît, tu la rappelles. Si tu la rappelles pas, c'est que t'en as rien à carrer. Si tu la rappelles une semaine après, c'est aussi que t'en as rien à carrer mais que tu te la taperais bien quand-même.
Tout le monde m'a dit d'attendre, d'être cool, qu'une semaine c'est rien, blabla. Sauf que non. 


Je suis vexée, je pense avoir toutes les raisons de l'être, je pense qu'il le sait aussi bien que moi et il n'y a pas moyen que je fasse semblant de ne pas être vexée et de ne rien attendre pour ne pas le faire fuir. I don't sell myself for cheap.
T'attends pas une semaine pour me rappeler sinon je fais la gueule un point c'est tout.
Oui, je sais, on me dira que c'est mal joué, que rien ne fait fuir un homme autant que de lui faire des reproches, que faire des reproches c'est avouer que tu as des attentes (malheureuse !), et que ça aussi, ça fait fuir les hommes. 
Mais je ne pouvais pas attendre qu'il rappelle comme une cruche et l'accueillir comme une fleur avec le sourire dans une semaine : Oh quelle merveilleuse surprise, tu as retrouvé mon numéro de téléphone, allons donc faire l'amour sur le champ, délicieux garçon, aujourd'hui c'est open quequette !

Vous trouvez que je sur-réagis ? Peut-être.
Mais j'ai mon passé, mes peurs, mes faiblesses.
Je ne suis pas irréprochable. Je suis comme tout le monde.

Je refuse de faire semblant qu'il n'y a aucun problème pour lui plaire.
A l'époque, j'ai tenu le même discours à Mister Duplicity : "Bon, écoute, il faut que la situation change, là, parce que ça ne peut plus continuer : à partir de maintenant de toute façon ça ne sera plus jamais comme avant, je vais forcément faire la gueule à chaque fois qu'on se voit, y a pas moyen que je fasse semblant que c'est la teuf tous les mercredi de cinq à sept pour ne pas gâcher le peu de temps qu'on passe ensemble et pour que tu continues à avoir envie de me voir, alors tu quittes ta femme ou tu vas te faire mettre, je suis pas ta pute". Non mais oh.
Ben là c'est un peu le même principe.
J'ai - finalement - un peu de fierté quand-même.

La poule ou l'oeuf ?

On passe notre temps à analyser le moindre geste de l'autre et à se demander ce que ça veut dire et pourquoi et à imaginer ce qu'il attend de nous et comment il interprète notre attitude à nous etc. etc., du coup, nous les filles, au lieu d'agir selon nos propres envies et nos propres sentiments, on agit uniquement en fonction de ce qu'on pense que l'autre attend de nous : Je fais ça parce que comme ça il va penser que je veux ça et c'est bien parce que lui il veut apparemment ça et donc ça va lui plaire que je fasse ça.
Eh ben fuck.
La vie est déjà suffisamment compliquée, alors j'ai décidé d'assumer ce que je veux et ce que je ressens et après il se démerde. (Now you dust yourself up and fix things up, for a change!).


"Tu lui as écrit ?? Oh nooooooon".
Mes copines pensent toujours que c'est le meilleur moyen de tout foutre en l'air.
("Mais enfin ma chérie, tu peux pas faire ça ! Si tu veux que ça marche il ne faut rien demander. Jamais. Regarde-moi, j'ai dû faire semblant de ne vouloir que du cul pendant un an, un an à ne jamais faire la gueule, à être toujours disponible, à débarquer chez lui en corset et porte-jarretelles au milieu de la nuit sans jamais rien demander en échange avant qu'il s'attache enfin et qu'il me dise qu'il m'aimait. Y a pas d'autre moyen"). 

Oui bien sûr il y a effectivement des mecs qui, comme Astro, optent pour le silence radio quand tu as le malheur de leur faire savoir que tu les trouves incorrects et que tu attends mieux.
Mais il y en a qui répondent. (Je me souviens d'une nuit entière de dispute par textos interposés avec Mister F : ça a duré de 20h à 4h du matin, et pas une seule fois il n'a cessé de me répondre. Il n'a cessé de m'écrire qu'une fois qu'on a eu calmé le jeu et dit "Bonne nuit". Un mec bien, Mister F).
Mes amies sont toujours fascinées quand les mecs me répondent. Un peu comme pour les gens toujours en retard, à qui on ne reproche plus rien parce qu'on n'en attend pas moins d'eux ("Il est comme ça !"), les filles ont tendance à s'attendre à ce que les garçons soient incorrects. Du coup, quand ils ne le sont pas, c'est wow : "Il t'a répondu ?? Il s'est excusé ?? Wow. Hyper classe et respectueux, le mec". Ben ouais mais non. Il m'a quand-même pas appelée pendant cinq jours. Je trouve ça insultant. Je suis vexée. Je le dis. Je vais pas lui filer une médaille parce qu'il a eu la décence de me répondre courtoisement quand, après cinq jours de silence, je l'ai contacté.

Tout ça pour dire qu'il s'est excusé mais que 48h plus tard je n'avais toujours pas de nouvelles.
N'écoutant que mon courage, mon dépit et mon alcoolémie, je lui ai donc écrit hier soir pour lui dire que Virgile tu me plais beaucoup et donc c'est bien dommage mais bon tu vas quand-même aller te faire foutre, hein, parce que bon, non mais. 
Encore une fois, il m'a répondu aussitôt. Mais bon. En gros, en bon mec, il a juste dit "Ok". (Enfoiré).
(Scénario classique : le mec s'en fout, la fille dit "Bon ben si c'est comme ça je te quitte" pour le faire réagir, il se contente de dire "Comme tu voudras", et du coup elle est frustrée, malheureuse, elle n'a pas eu ce qu'elle voulait, et lui, veinard, il a réussi à se débarrasser d'elle sans même avoir à vivre le moment désagréable et tant redouté de la rupture. C'est magique). 
Donc on s'est engueulés. Je l'ai traité de mauvais con. Il m'a dit que si ça m'arrangeait de penser qu'il était un salaud, grand bien me fasse. Je lui ai dit que ça ne m'arrangeait pas particulièrement mais qu'il me laissait moyennement le choix. Il s'est excusé, il m'a dit qu'il aurait "aimé que ça se passe autrement". Je l'ai encore engueulé : mec, c'est bien joli de dire ça mais ça ne tenait un peu qu'à toi, hein, sans vouloir balancer. Alors il est monté sur ses grands chevaux, alors je lui ai dit que eh oh mec c'est moi qui suis vexée ici n'inverse pas les rôles, alors il m'a dit que je n'avais aucune raison d'être vexée et qu'il m'expliquerait tout face à face si je le voulais vraiment.
Et c'est là que c'est merveilleux : tu n'as aucune raison d'être vexée, la raison pour laquelle je ne t'ai jamais rappelée n'a rien de vexant (comme le serait par exemple le fait que je n'aie finalement pas l'intention de te revoir), et, grand prince, je suis même prêt à te faire l'immense honneur d'accepter de te voir en personne pour t'expliquer (mais seulement si tu y tiens vraiment, hein, parce que sinon ça me gonfle, j'aime autant qu'on ne se revoie pas). Mais aucune raison de te vexer, sinon, hein. Comme tu y vas. Parano, celle-là !
....

J'ai dit oui. Mon explication, je la veux. (Je ne l'ai pas eu avec Astro, mais là je la veux. Je déteste ne pas comprendre. Je veux comprendre) (Il n'y a rien à comprendre, je sais, à part qu'il s'en fout et c'est tout, mais je veux qu'il me le dise) (Et certes, on dit qu'il n'y a pas plus grand mépris que le silence, que je devrais juste l'ignorer à jamais, mais non : je suis affectée, je suis vexée, je n'en ai pas honte, je veux comprendre, je ne suis pas au dessus de ça et j'assume).
Il m'a proposé qu'on se voie demain. J'ai dit d'accord.
Du coup, demain, j'ai rendez-vous avec Virgile pour qu'on s'"explique", parce qu'"il faut qu'on parle", et on est tous les deux tendus et fâchés et on va vivre une sorte de rupture à la con alors qu'il y a une semaine on se tenait la main sur le canal, qu'il y a deux semaines on dormait dans les bras l'un de l'autre dans mon lit, et - surtout - alors qu'on ne se connait pas... Ca n'a aucun sens. Mais ça me fait mal quand-même. 
Pourquoi tout est toujours si compliqué ?




dimanche 22 juillet 2012

Let's be in denial, shall we ?


Bon. Pas grand chose à dire pour l'instant. A part que Virgile c'est mort, mais que le champagne (le vin, la bière, les mojitos, les vodka tonic, les cosmopolitains) c'est bien. Et que c'est l'été. Et qu'il y a des concerts dans les bars et sur les places et dans les parcs et qu'on peut y aller pour pique-niquer pieds nus avec ses amis et faire des roulades dans l'herbe et rire beaucoup avant de rentrer en scooter aggrippée à BB en chantant "Que m'importe de mourir les cheveux dans le vent", et que bon, du coup ça va, m'en fous, même pas mal. (Sob).




mercredi 18 juillet 2012

Game over ?

(Terminus, tout le monde descend)

 

(The fortune you seek is in another cookie)



Pas de nouvelles de lui. Ni hier, ni aujourd'hui.
La parenthèse enchantée serait-elle déjà finie ?

Chers lecteurs, je sens que la spirale de la lose reprend ses droits sur ma vie.  

Reprenons :
Il m'a rappelée immédiatement. Il a voulu me revoir immédiatement. J'étais prise tout le week-end. Il a dit "Tant pis". Le lendemain, il m'a souhaité un bon anniversaire. Quand, deux jours plus tard, je lui ai demandé quand il était libre, il a dit "Maintenant". Comme je n'ai pas répondu tout de suite, il a appelé. Comme je n'ai pas pu décrocher tout de suite, il a rappelé dix minutes après. (Il avait l'air d'avoir vraiment envie de me voir). On a fini par se donner rendez-vous un peu plus tard sur le canal.

Je me suis préparée en chantant pendant que des oiseaux gazouillaient et me nouaient des rubans dans les cheveux. Des petites souris m'ont aidée à mettre ma robe puis j'ai quitté mon appartement en laissant à mes amis les écureuils le soin de nettoyer l'appartement en mon absence (au cas où je ramènerais le bellâtre pour forniquer, n'est-ce pas). Je suis ensuite partie à mon rendez-vous : j'ai virevolté sur moi-même en regardant le ciel, humé quelques fleurs au passage, déambulé dans les rues en chantant "Mon amour je t'ai vu au beau milieu d'un rêve" tandis que mes longs cheveux soyeux s'agitaient dans le vent, et puis là, bam, un clochard m'a craché à la gueule.
Si.
En plein dans mes beaux cheveux tout beaux tout luisants.
J'étais traumatisée.
Il marchait dans la rue en sens inverse : arrivé à ma hauteur, il a maugréé un truc, il m'a craché dessus, et il est parti. J'ai eu envie de pleurer.
Je suis allée me nettoyer le visage et les cheveux dans le premier café que j'ai trouvé et je suis repartie à mon rendez-vous, un peu moins pimpante qu'au départ.
Je me suis dit : "C'est un signe. Ca va foirer ça va foirer ça va foirer, je le sais".
Avouez que c'était de mauvaise augure.

Et puis Virgile est arrivé et tout a été merveilleux.



Sauf que :
(Je copie-colle ce que j'ai écrit il y a deux jours)  


- Ce n'est pas parce qu'il me donne rendez-vous l'après-midi alors qu'il sait qu'il a un truc à faire le soir et qu'on ne pourra faire que discuter et s'embrasser sur le canal que ça n'est pas uniquement une histoire de cul.

- Ce n'est pas parce qu'il me prend par la main, qu'il me donne sa veste quand j'ai froid, qu'il me serre contre lui, qu'il me dit qu'il aime ma peau et qu'il m'embrasse sur la bouche, sur la joue, dans le cou et sur l'épaule qu'il est vraiment épris ou même qu'il voudra me revoir, non non non, malheureuse, ne va pas t'imaginer des choses ! Il a juste très envie de toi. C'est ce que font les garçons quand ils ont très envie de toi. Ca ne veut rien dire. Il fait ça avec toutes les autres.

- Ce n'est pas parce qu'il me dit qu'il en a marre des filles qui veulent juste baiser, que ce n'est pas son but dans la vie, qu'il en a marre des aventures d'un soir et de devoir faire semblant de ne pas s'attacher parce que les sentiments sont tabous qu'il sous-entend qu'il veut avoir une relation sérieuse avec moi. (Que les choses soient bien claires). Il est en phase de séduction, il dit de jolies choses, ça n'engage à rien. C'est sûrement vrai cela dit : il est à la recherche de l'amour comme tout le monde, ça ne veut pas dire qu'il veut vivre une histoire d'amour avec moi. On respire. (Bien joué, cela dit. Il sait parler aux femmes, le bougre). 

- Ce n'est pas parce qu'il va voir sa grand-mère plusieurs fois par semaine pour lui tenir compagnie, qu'il lui parle tous les jours au téléphone, qu'il est beau comme un dieu, gentil, drôle, intelligent et cultivé (je suis très objective, vous dites n'importe quoi), qu'il a lu tout Dostoïevski, Faulkner, Conrad et Kafka, qu'il connaît le Prince de Motordu et qu'il aime l'Histoire Sans Fin que c'est l'homme de ma vie. (Même si c'est à s'y méprendre). 

- Ce n'est pas parce qu'il m'appelle (plusieurs fois si je ne réponds pas), qu'il répond à mes messages, qu'il se souvient de tout ce que je lui ai dit sur moi le premier soir, qu'il est gentil et attentionné et qu'il a l'air d'avoir envie de me revoir que ça ne va pas cesser demain, comme par magie, parce qu'il aura changé d'avis, rencontré une autre fille ou que sais-je. Rien n'est gagné. Il peut encore me dire dans une semaine qu'en fait on ne se connaît pas et qu'il ne me doit rien. (Ce qui est vrai, par ailleurs : on ne se connaît pas) (Pas encore). 

(Fin de citation).

Nous y voilà, donc : on est demain. On est même après-demain.
Je n'ai pas de nouvelles.
Je sais bien qu'en soi, 48h, ça n'est pas grand chose, mais quand une fille te plaît vraiment, tu n'attends pas 48h avant de la recontacter, si ?

"Un jour sans réponse : on croit à une stratégie.
 Deux jours : on est vexé.
 Trois jours : on est amoureux.
 Alice m'a fait attendre huit jours" (L'Amour Dure Trois Ans). 

De toute façon, je sens qu'une forte épidémie de lose déferle actuellement sur l'Europe.
(A moins qu'il ne pleuve que sur moi, un peu comme sur la panthère rose ?) 
Moi et mes amies sommes en effet vraisemblablement les victimes d'un réseau de goujaterie organisée. (Ils sont partout). (Ouvrez-l'oeil). (Vous êtes peut-être la prochaine). (C'est un peu des Body-Snatchers, mais humains). (Ils choppent ton body et ils te laissent pour morte).
- L'autre soir, MoMA a couché avec un garçon. Il est, lui aussi, parti sans prendre son numéro. Elle l'a revu hier à l'anniversaire d'un ami commun : "Il a fait celui qui ne me voit pas. Qui ne se souvient pas trop"... Argh. Allez bam. In your face. 
- De mon côté, l'autre soir, je suis rentrée avec un certain Machin (oui je sais c'est mal mais c'est ma nouvelle technique : je couche avec d'autres mecs pour essayer de ne pas me focaliser sur un seul et de ne pas tomber amoureuse - (ça ne marche pas) - je n'ai jamais couché avec autant de garçons que quand j'étais amoureuse d'Astro - c'est dire si je baise peu le reste du temps !). Machin et moi avons échangé nos numéros. En partant de chez lui, je lui ai envoyé un petit sms rigolo. Comme il avait perdu son portable, il n'a pu le lire que quelques jours plus tard. Le jour où il l'a reçu, il m'a envoyé ça : "C'est qui ? J'ai perdu tous mes numéros" (Donc il n'avait pas enregistré le mien). J'ai répondu "C'est Bayane".... Il n'a jamais répondu. C'était il y a quatre jours !! 
Pffff. Non mais les mecs, franchement. Wow. Quand-même.
Quelle bande de rats.

Donc voilà : comme Astro il y a six mois, Virgile m'a quittée en me serrant dans ses bras, en m'embrassant et en me disant "A bientôt", mais comme Astro, il ne rappellera peut-être pas. 
Il va peut-être aussi m'appeler demain, hein. 
Mais bon : je ne sais pas pourquoi, j'ai un mauvais pressentiment. (48h, quoi !). (Enfoiré !).
Et : "Just because you're paranoid doesn't mean they're not out to get you".
Préparez-vous, donc, à ce que le Néant reprenne le dessus de ma vie amoureuse. 

Auquel cas, ne vous inquiétez pas :
1) Je ne le relancerai pas 


2) Je ne me laisserai pas envahir par la mélancolie des marécages. 
    Après tout, il me restera toujours les Schtroumpfs et la masturbation.



On verra, donc.



jeudi 12 juillet 2012

To be continued...

("You've been chosen as an extra in the movie adaptation of the sequel to your life") 

 

(A plus dans le bus)



Il m'a appelée.
J'ai laissé mon numéro au bar où il travaille et il m'a téléphoné dans l'heure.
(Si tu ne lis ce blog qu'en dilettante - ce qui est mal - et que tu n'as rien suivi,le début est .)

J'étais avec des amis. J'ai entendu mon téléphone sonner.
Je suis allée voir : c'était un numéro inconnu.
J'ai regardé le téléphone sonner, pétrifiée.
J'ai regardé BB d'un air paniqué.
J'ai dit "Y a un numéro inconnu qui m'appelle".
Elle m'a dit "Décroche !!".
Je suis restée plantée là comme une charlotte.
J'ai regardé le téléphone qui sonnait : il a arrêté de sonner.
J'ai regardé le téléphone benoîtement pendant encore quelques secondes.
Je suis retournée m'asseoir au ralenti, mon portable lové entre mes mains comme un oiseau mort.
J'ai dit : "Il m'a appelée".

Il n'a pas laissé de message. J'ai pas osé rappeler.

Un quart d'heure plus tard, j'ai reçu un texto qui disait... wait for it... :  "Salut Bayane! On m'a dit que tu avais cherché à me contacter donc voilà tu as mon numéro, appelle moi quand tu veux. Virgile".

Sur le coup, j'ai fait une petite danse hystérique pour évacuer le trop plein d'euphorie.

("Tu feras pas ça devant lui, hein, par contre" m'a dit Julien une fois que 
j'ai eu fini de trépigner dans tous les sens en poussant des petits cris).

Parce que, euh... C'est bon signe, non ?
Mais ça veut dire quoi ? (Rien, ma choupette. Ca ne veut rien dire). (Respire).
Et maintenant je fais quoi ? (Tu dors). (Tu te tais). (Tu nous lâches).
Aaaaahhhh. Détresse.


Voili voilou, donc.
J'en suis là.

Il était 23h. Il est désormais 01h30 du matin.
Je n'ai rien répondu.
Je ne sais pas quoi répondre.
Je suis pétrifiée.
Je suis pétrifiée, putain.
J'ai l'impression d'avoir douze ans.
Je dois être "chou crack love".
Au secours.

"Mother do you think she's good enough for me? 
  Mother do you think she's dangerous to me? 
  Mother will she tear your little boy apart? 
  Oooooooh Mother will she break my heart?"

Et merde.

En même temps, si je m'en fie à Bref, peu importe ce que j'écris, hein :

(Bref, je ne maîtrise pas le présent du subjonctif)

(Non parce que sérieux, y a toute une équipe qui a bossé sur cet épisode à propos d'un mec qui se galère pour écrire un texto et qui se demande comment on écrit "annulé", mais y en a pas un qui a pensé à dire "Eh au fait les mecs, sinon, là, en fait, il faut mettre un subjonctif" ?!!)

Bref, je suis en panique. Contente, hein. Je crois. Mais en panique. 

Je vous tiens au courant de la suite, du coup.
Vous vibrez à mort, là, non ? (beau teaser, faut dire) (quel talent) (je parle des scénaristes de ma vie).

Pensez à moi ! Tout cierge, toute petite poupée vaudou seront les bienvenus.
(Sans exclure les déclarations d'amour, hein, pour ça aussi je suis preneuse).
Merci d'avance.

Bonne nuit à tous. Salustucru chicos mios ! Et à bientôt dans le métro !

PS : Sinon, les paroles de deux chansons se sont glissées dans ce post. Sauras-tu les retrouver ?
(On est en mode jeu de piste, je vous dis).

Le jeu de piste de l'été

Un, deux, trois, partez !

(I'm such a bunny boiler).


Plutôt que de sauter en parachute avant mes 31 ans, donc (et je n'ai plus que 2 jours - tic tac tic tac), j'ai décidé de partir pour une folle chasse au trésor : je vais partir en croisade, en mission, chevaucher mon petit poney, m'agripper à sa crinière rose et partir galoper à travers Paris à la recherche de Virgile.
(Mais d'abord, je vais me transformer en méga bombe par le pouvoir du prisme lunaire)




Ben ouais. Parce que je suis comme ça. Quand je me change, j'en fais des tonnes.
Et aussi : je ne sais pas laisser tomber. On ne se refait pas.
Et puis je me suis toujours identifiée à Sophie dans Inspecteur Gadget (j'avais condamné un livre de poche de mes parents en dessinant des gros boutons dessus pour faire semblant que c'était un ordinateur, et j'avais une grosse montre en plastique pour les télé-conférences, aussi). 
Bref, je suis la Veronica Mars de ces contrées pluvieuses, et je m'en vais de ce pas démasquer ce petit goujat : une fois que je lui aurai enlevé son masque, je lui enlèverai également tout le reste et il prendra très cher. (Parce que hein, oh, non mais).
Un mec m'a dit ça, l'autre jour : "Si ça ne tenait qu'à moi, Bayane, je t'arracherais tes vêtements avec les dents là-maintenant tout de suite et crois-moi, tu prendrais cher. Mais bon... dans une autre vie."
Je "prendrais cher" ?!! (Wow. J'aime, quand on me conte fleurette).
Ca m'a fait penser à cette si belle chanson :



Je ne sais pas comment retrouver ce garçon et je ne sais même pas si c'est une bonne idée, mais on n'a qu'une vie et je veux essayer. Je veux tenter le coup.
Comment m'y prendre ?
Quand je pense qu'il m'a montré sa carte d'identité, que je l'ai eue entre les mains, que j'ai vu son nom, sa date de naissance, son adresse, qu'il m'a dit le nom de famille de son père ET de sa mère, qu'il m'a dit où il avait grandi et où il avait été au lycée et où il avait fait ses études de philo et quel était le sujet de son master et que... je... je... j'ai tout oublié. J'ai tout oublié, nom de dieu !
Il m'a aussi dit où il travaillait et je croyais m'en souvenir mais j'y suis allée (enfin, BB y est allée - parce qu'on a 15 ans d'âge mental, que c'est comme un Scotland Yard géant et qu'on s'amuse bien) (ou alors comme un grand Les Mystères de Pékin ! Auquel cas BB est Lipaoli et je suis Ousonmétong) (j'espère que je vais croiser un vieux sage chinois avec une longue barbichette, dites) et ils ne connaissaient pas de Virgile... Auquel cas : 1) J'ai mauvaise mémoire, 2) Il m'a menti.
On va dire que j'ai mauvaise mémoire.
Vous allez me prendre pour une folle (une fois n'est pas coutume) mais j'ai littéralement été voir tous les profils de tous les Virgiles de facebook. Si. (Il n'est peut-être pas sur facebook : ce qui, même si ça ne m'arrange pas, est tout à son honneur). J'ai aussi cherché ses potes, mais je ne les trouve pas non plus. (I'm not a stalker, I just know my way around the internet).
Je connais le prénom et la rue où habite l'un d'entre eux (ben oui, on a quand même tous parlé un certain temps), et j'ai été sur les pages blanches pour me taper les 38 pages (!) de gens habitant cette rue-là dans l'espoir de le retrouver grâce à son prénom, mais en vain. (Je n'ai pas fait que ça de ma journée, hein, cela dit. J'ai aussi lu un album des Schtroumpfs, je vous rassure).

J'ai même envisagé d'aller dans le bar où on s'est rencontrés pour leur demander de lancer un appel sur leur page facebook ou de mettre une banderole "Bayane recherche Virgile désespérément" au dessus du comptoir, mais bon, un peu de décence que diable. J'ai 31 ans, quoi. Et puis mon orgueil (qui a ri ?) me l'interdit. (Si le ridicule ne tue pas, il amoche quand-même un peu).
Il me reste une dernière chance : aller dans le bar dont il a les clefs et où on est rentrés au beau milieu de la nuit l'autre soir pour me prendre un casque de scooter avant de repartir. (S'il a les clefs, c'est qu'ils le connaissent, non ?). C'est ma dernière chance.
Je ne sais pas bien ce que je ferai après. On verra.

Bon, évidemment, vous allez arguer que je n'aurais pas à m'emmerder à ce point si 1) il avait pris mon numéro de téléphone ou 2) il regrettait et se pointait donc chez moi, contrit et transi d'amour, avec une rose entre les dents. Tout simplement. Sauf que bon. Aucun mec ne fait ça, Bayane. (Mon dieu mais dans quel monde je vis ?).
Enfin bien sûr y a les mecs comme Roméo qui prennent l'avion à l'improviste et montent des stratagèmes de fou pour te retrouver dans Paris alors que tu ne t'y attends pas du tout, tout ça pour te déclarer leur amour alors qu'ils ne t'ont vue que trois jours dans leur vie et que vous n'avez même pas couché ensemble (à moins que ça ne soit justement parce que vous n'avez pas couché ensemble), mais bon, c'est rare. Les Roméo, ça courent pas les rues.

Bref, je continue à penser que c'est trop con, et je ne veux pas en rester là.
(Le fameux "Il y a forcément une explication, ça n'a aucun sens, c'était tellement bien, blablabla")
(Qui a dit "Pitié" ?).
(Non, je vous le confirme, selon toute vraisemblance, je n'apprendrai jamais).
Alors je vais essayer.
Ca ne coûte rien d'essayer. Et puis j'aime assez jouer les détectives. (Je porte assez bien le monocle)
Non et puis honnêtement, si jamais tu ne couches pas avec un mec qui te retourne la tête, puis disparaît, et après qui tu cours désespérément et en vain avant de finir par ramasser tes dents, ben c'est pas un vrai été digne de ce nom, si ? Y a des traditions à respecter, quand-même, dans la vie. (Et puis chacun ses hobbies, quoi, merde).
A l'attaque, donc ! The warpaint is out again. 

Par ailleurs, je vous mets à contribution (vous voulez que je trouve l'amour, oui ou non ?) :
Si jamais vous habitez Paris et que vous connaissez un Virgile qui a fait des études de philo, bosse dans un bar, a quelques années de moins que moi (mais chuuut, faut pas le dire), ressemble à Vincent Elbaz jeune ("T'as couché avec Chabert ?!") et a un pansement ou une petite cicatrice sur le nez, c'est le mien ! Auquel cas, merci de le référer au bureau des garçons perdus, je viendrai le chercher.
Cordialement,
Bayane. 

(Et puis bon, si on ne le retrouve pas, ben on en trouvera un autre, hein. C'est pas grave).
Plein de Princes charmants dans l'océan, tout ça.

dimanche 8 juillet 2012

I'm a very lazy lady.

(If you're lazy and you know it clap your hands)

 


C'est l'été ! J'ai deux mois de vacances devant moi ! L'heure de faire des plans a sonné !
Comme tous les étés, je prévoie donc de :
- relire le Schtroumpfissime et le Cosmoschtroumpf,
- ...
C'est tout.

Non, je ne pars pas en mission humanitaire en Equateur.
Non, je ne pars pas faire le tour de l'Inde seule avec mon sac à dos.
Non, je ne pars pas faire le tour du Vietnam avec mon mec.
Non, je ne projette pas d'écrire un roman ni de sortir un album. 

Cet été, tel que c'est parti, je vais voir mes amis et ma famille, boire des coups sur le canal, boire des coups au parc, boire des coups sur la plage, aller me baigner, jouer au Yam's et au tarot les pieds dans le sable en mangeant des hot dogs, faire du vélo, faire de grandes marches à pied, faire des barbecues - et boire des coups - dans le jardin, lire des BDs, et dormir.
Voilà.

Bon, comme ça, j'avoue, ça a l'air plutôt cool, sauf que c'est pas comme ça que je vais révolutionner le monde. Ni - à une plus petite échelle - ma vie.


Bref, tout ça pour dire que je suis à l'approche de mon anniversaire, et qui plus est dans une période de crise que nous appellerons la crise de la trentaine pour faire simple (même si en fait ça m'arrive tous les ans au nouvel an ET à mon anniversaire, soit tous les six mois), et que je suis donc en période de "bilan". 


Je vous avais dit que je ferais une liste des trucs que je voulais faire avant mes 31 ans.
Sauf qu'en fait, ben... je manque désespérément d'idées. (Et d'argent). (Non parce que bien sûr, avant mes 31 ans, je partirais bien en jet en Thaïlande avec tous mes amis pour aller faire de la plongée sous-marine sur une île paradisiaque, mais bon) (Quoique vous voyez : on en revient aux amis sur la plage : je tourne en rond).
Du coup j'ai envisagé de vous mettre à contribution et de faire de ce blog une sorte de blog dont vous êtes le héros : vous me fixez des défis, et moi je les relève et je vous raconte, en mode "On a testé pour vous". Mais bon, en fait ça va pas être possible, hein, parce que je vous vois venir avec vos plans tordus, bande de petits salopiauds. 

Le truc, voyez-vous, c'est que ma grande priorité dans la vie, c'est de me la couler douce.


 Glander est, chez moi, une activité à part entière. (Et le divertissement une fin en soi).
Ainsi, mes proches font souvent en une journée ce qu'il me faut plusieurs jours à accomplir.
Bref, disons-le haut et fort, je suis une grosse tire au flanc.
(Ce qui explique - entre autres - pourquoi je suis pauvre).
(En même temps, pour citer Coluche, "Le travail, y en a déjà pas beaucoup, faut le laisser à ceux qui aiment ça"). (Et j'ajouterai : "Work is the curse of the drinking classes"). 

Rien ne sert de courir, il faut juste manger moins

L'autre jour, je discutais avec une amie.
Elle m'exposait ses plans pour la semaine : j'étais interloquée.
A la fin de son long monologue, j'ai fini par bredouiller (avec la même mine un peu apeurée qu'un catholique pratiquant a pris l'autre jour quand je lui ai dit que je ne croyais pas en Dieu : "Mais... à qui tu parles quand ça ne va pas, alors ?"), bref j'ai fini par bredouiller : "Mais... quand est-ce que tu glandes ?". Et elle m'a fait cette réponse sidérante : "Quand j'ai fait tout le reste".
Ah. C'est donc ça.
Non parce que moi, personnellement, je n'envisage de faire le genre de choses qu'elle fait (aller à une expo, à une conférence, au théâtre, à un cours de yoga) qu'une fois que j'ai fini de glander. Je glande d'abord, et puis seulement ensuite, une fois que j'ai suffisamment glandé, ben éventuellement je fais des trucs. (Du coup, je vous avoue, j'en fais peu).
(Ceci explique peut-être pourquoi elle est une historienne renommée qui maîtrise la guitare, le piano, le violon, l'espagnol, le néerlandais et le tango quand j'excelle au Tetris).


Pour autant, j'ai développé un certain nombre de talents avec l'âge :
- je suis très calée en séries et en cinéma (le domaine d'expertise de prédilection des flemmards intellos), en BDs, et en vin blanc rouge rosé avec ou sans bulles,
- je maîtrise à mort la recette de la salade de riz (la base de mon alimentation),
- je déchire au tarot, au Président, au Cranium, et j'en passe (mais pas au Jungle Speed : je pousse des hurlements et y en a toujours un qui finit par m'assommer avec le totem),
- je connais par coeur tous les dialogues de La Boum, Retour Vers le Futur et l'Histoire sans Fin, toutes les chansons d'Abba, de Dirty Dancing et de Grease et tous les génériques de tous les dessins animés de mon enfance (je suis un vrai juke box),
bref je suis un cauchemar le parti idéal !
 
Je me dois de l'avouer, je ne suis pas une passionnée d'art contemporain / de musique / de danse / de théâtre / d'architecture / de politique : je ne dis pas que ces choses-là ne m'intéressent pas bien sûr (je vais comme tout le monde à des concerts, à des expos, je lis le journal, tout ça) mais - soyons honnête - pas autant qu'une bonne soirée entre potes à mater un bon vieux Willow en buvant du Pouilly-Fumé et en MANGEANT. (Voilà. Le mot est lâché).
 
Et, comme l'évoquait si bien Arnaud , dans une soirée où les gens parlent de leurs métiers et de leurs passions (ex : "Moi je suis scénographe, je suis en train de faire la scéno de telle pièce, c'est passionnant", "Moi je pars à Venise ce week-end pour écrire mon prochain livre sur...", "Moi je suis architecte, en ce moment on construit le musée de truc dans telle capitale", "Moi je viens de sortir mon troisième album je pars en tournée dans toute la France la semaine prochaine") (et je ne prends que des exemples vécus), ben c'est pas toujours facile de placer que "Moi je suis prof d'anglais dans un collège du 93, ouais j'avoue comme ça ça sonne pas super glamour, mais sinon je peux réciter le Péril Jeune à l'envers et je vous défonce tous au Time's Up !". 

Alors du coup, forcément, des fois, je panique.
Parce qu'à force de flemmarder, je n'ai pas vraiment accompli de grandes choses dans ma vie. 
Il serait peut-être temps de me bouger le cul et de faire un truc qui ait un peu de la gueule.
"Take your passion and make it happen", tout ça. (Flashdance). (Vous voyez, je vous avais dit).

Je pourrais donc - à défaut de partir à l'autre bout du monde parce que je n'ai malheureusement pas les moyens - euh... je sais pas moi, sauter en parachute, faire un stage de photo, écrire un scénario, réaliser un documentaire, refonder le groupe avec mon frère, apprendre à jouer de la guitare, me mettre à la danse, au théâtre, reprendre mes études, en commencer de nouvelles, repasser l'agrégation, ce genre de choses.
Mais... ben... j'ai un peu la flemme.
Je vais peut-être le faire, hein, mais là pour l'instant j'ai la flemme.

En attendant, donc, je vais finir le Schtroumpf Financier.
(Et prendre mon petit déjeuner, aussi. Parce que bon, il est 15h : il est temps de se lever).



samedi 7 juillet 2012

Bref, encore un.



Encore un ratage.
Pourtant tout commençait tellement bien.
(Story of my life).

J'avais fermement décidé d'arrêter les hommes, de faire une pause, d'arrêter de courir le gueux, de me mettre en jachère, de me concentrer sur moi. Et puis.
Et puis hier soir, je suis sortie avec Bomba Brains. Et là, toutes mes résolutions se sont envolées comme neige au soleil (je n'ai aucune volonté, que voulez-vous) vu que - une fois n'est pas coutume - j'avais apparemment un good hair day colossal. Les hommes se m'arrachaient, je ne savais plus qu'en faire. (Que les hommes soient nus, qu'ils se jettent sur moi, qu'ils m'admirent qu'ils me tuent, qu'ils s'arrachent ma vertu, tout ça quoi).
BB et moi avons fini la soirée avec une bande de jeunes hommes tout à fait charmants qui ont décidé de jouer à "Qui va rentrer avec Bayane ce soir". On est restés tous ensemble plusieurs heures.
Ils étaient prêts à tout, ils ont tout donné, ils se sont tous battus jusqu'au bout du bout.
C'était un peu Kho Lanta : à la fin, il ne devait en rester qu'un !
(Un grand sommet de narcissisme pour moi, je l'avoue).
J'ai choisi Virgile. Parce qu'il jouait la carte "petits regards en coin timides" depuis le début de la soirée, parce qu'il était moins flambeur et immature que ses potes, parce qu'il me parlait sans me donner l'impression que j'étais un trophée à remporter pour la soirée, parce qu'il me plaisait, parce que c'était le mieux. Et parce qu'il aimait L'Histoire Sans Fin, aussi. Un argument en soi.
(Et pourtant : j'aurais dû me méfier : dans Virgile il y a Gilles).

Virgile et moi sommes donc rentrés ensemble, sur son scooter, à travers Paris.
Il se retournait pour m'embrasser aux feux rouges, il lâchait le guidon pour me prendre la main dès qu'il pouvait, c'était mignon. Le vent me fouettait le visage et j'étais contente.
On est rentrés chez moi, et c'était bien. C'était à la fois torride et tendre, on a discuté, on a ri, on s'entendait bien, il me plaisait vachement. Il était beau comme un dieu, gentil, attentionné, drôle, cultivé, malin. Il m'embrassait et se collait à moi comme si sa vie en dépendait. J'étais bien.

Je me suis interdit de me faire des idées, parce que maintenant je sais, je sais que tout ça ne veut rien dire (même si c'est difficile de ne pas rêver quand ça se passe aussi bien).
Au début c'était comme ça avec Astro aussi et regardez où ça m'a menée. Je sais aujourd'hui que les mots ne sont que des mots, que les actes ne sont que des actes, que rien ne vaut rien et que rien ne veut rien dire. A part sur l'instant. C'est tout.
On a envie l'un de l'autre, on s'entend bien, on baise, c'était cool, sympa de t'avoir rencontrée, ciao. 
Je m'adapte. J'apprends. Je m'intègre, quoi.

Ce matin, Virgile devait aller travailler tôt. Il s'est levé, péniblement, en disant qu'il aurait aimé rester. Il s'est habillé. Je lui ai proposé de prendre une douche, je lui ai demandé s'il voulait un café, il m'a dit qu'il n'avait pas le temps. Il a mis ses chaussures. Il a dit "C'est bizarre les choix qu'on fait, parfois". (Euh... Certes). Il s'est levé. Il a ramassé ses deux casques de scooter. Il s'est approché du lit où je traînassais encore. Il m'a dit "Dors bien". J'ai dit "Bonne journée". Il est parti.

Il n'a pas pris mon numéro. Il ne connaît pas mon nom, je ne connais pas le sien, il n'a aucun moyen de me revoir et il le sait. Ca lui convient. (Goujat).
(J'espère un peu qu'il va se rattraper en débarquant chez moi en pleine nuit avec un bouquet de fleurs ou bien glisser une lettre d'amour enflammée dans ma boîte aux lettres au petit matin, mais je sais pas pourquoi, j'ai comme le pressentiment que ça n'arrivera pas).  

Merci, Christophe. Merci, le Jackie Show.

Je pourrais le retrouver, bien sûr. Quand un mec me plaît, je deviens une redoutable détective privée, (qui a dit "psychopathe" ?), - souvenez-vous Monsieur W - mais bon, à quoi bon ? Une fois que je l'ai retrouvé, je fais quoi, au juste ? A part avoir l'air d'une conne, je veux dire ?).



BB m'a engueulée : "Pourquoi tu le lui as pas donné ??!!".
Parce que j'en ai marre de me battre. Parce que j'en ai marre de courir.
Parce qu'à quoi bon lui donner mon numéro s'il ne le demande pas ? 
Parce que je suis résignée.
Je m'y attendais.
J'espérais bien sûr que j'avais tort mais je m'y attendais.


En même temps, il paraît que quand tu lèves un mec dans un bar et que tu le laisses mettre sa main dans ta culotte sur la piste de danse trois heures après l'avoir rencontré avant de le ramener chez toi (non, je ne fais jamais les choses à moitié), c'est rarement le début d'une grande histoire d'amour... (Par ailleurs, un mec qui  te met la main dans la culotte dans un lieu public trois heures après t'avoir rencontrée n'est pas forcément à la recherche d'une mère pour ses enfants, j'avoue).
Moi personnellement je ne vois pas bien pourquoi le fait d'avoir envie l'un de l'autre de façon immédiate serait un mauvais départ pour vivre une histoire potentiellement sérieuse (ça me semble même un début assez prometteur, au contraire, mais bon, moi je comprends rien), pourtant il paraît que c'est rédhibitoire : "Un mec avec qui tu couches le premier soir n'envisagera jamais de devenir ton mec, Bayane ! M'enfin franchement tu sais pas ça ?!". Moi je trouve ça un peu con, comme règle, mais bon. Ok.

Bref, j'ai quand-même passé une chouette nuit.


Pfff, je suis blasée.
Je m'en vais donc de ce pas fêter mon anniversaire avec mes amis et noyer mes désillusions dans le vin et la pluie. (J'avais prévu un pique-nique). (Il pleut des cordes). (Tout le monde est déjà parti en vacances). (C'est vraiment une idée à la con, d'être née en juillet, en fait).
PS : Par ailleurs, n'apprenez jamais à vos élèves l'expression "It rains cats and dogs" en anglais, ils passeront l'année à vous annoncer fièrement, dès qu''il pleut, qu'il pleut "des chattes et des chiennes" ! (Charmants bambins).





dimanche 1 juillet 2012

Sweet Summer Times



Lecteurs chers à mon coeur, je vous écris pour vous dire de ne surtout pas vous inquiéter pour moi :
Je suis bonheur, je suis joie.

J'ai trouvé la solution à tous mes problèmes : ça s'appelle faire les soldes. 
Certaines filles ont un truc avec les chaussures. Moi, j'ai un truc avec la lingerie.
Le saviez-vous ? La petite culotte en dentelle est un puissant anxiolytique.
(Oui, vous avez bien compris : comme je trouve que j'ai été un peu loin en vous parlant de mes névroses l'autre jour, j'ai décidé de rattraper le coup et de vous faire oublier ce sommet d'impudeur en vous parlant de mes sous-vêtements) (On ne se refait pas).


Les petites culottes en dentelle sont la réponse à tous mes problèmes.
Les petites culottes en dentelle sont la promesse d'une vie meilleure.
Les petites culottes en dentelle, c'est la vie. 
Ce week-end, je me suis donc fait un fix de petites culottes en dentelle.
Comme j'en achète une dizaine à chaque fois que ça ne va pas, je pense pouvoir dire sans exagérer que j'ai aujourd'hui suffisamment de petites culottes pour les cinquante prochaines années. 
Mon prochain mec pourra littéralement nager la brasse dans la lingerie fine. (S'il a l'audace de me dire qu'il préfère les culottes Petit-Bateau, je lui pète la gueule).


Les gens tomberont-ils dorénavant sur ce blog en tapant "petites culottes en dentelle" ?
Non parce que je ne sais si vous avez remarqué, mais à droite de chaque article, vous avez la liste des articles les plus consultés : en haut du top 10, au moment où je vous parle, on trouve 1) Me, Myself and I et 2) Kawai Factor. Pourquoi ? Je vais vous le dire.
Ca n'est pas du tout parce que ce sont mes meilleurs articles. Tout me monde ici sait que mes meilleurs articles sont Martine et le Kama Sutra et Bad Hair Day (ma vie, mon oeuvre). Non, la raison pour laquelle ces articles sont les plus consultés, c'est parce que, tous les jours, des mecs tombent sur Me, Myself and I en tapant "fille exhibitionniste nue" ou "blog exhibitionniste" sur Google ou en cherchant la photo de Scarlett Johannson à poil, ou bien tombent sur Kawai Factor en tapant, pour l'essentiel, "midinettes nues".
Ca, c'est un grand mystère pour moi. "Midinettes nues" ? Ca veut dire qu'ils cherchent à voir des photos d'adolescentes à poil mais à l'air pur, innocent et sentimental ? Je ne pensais pas que le mot "midinette" était aussi demandé dans le porno d'aujourd'hui. (Un autre mystère est que Guilty as Charged et Une Nuit en Enfer soient les deux articles qui suivent dans la liste : pourquoi mes articles les plus glauques sont-ils aussi les plus lus ? (Une Nuit en Enfer a, à ce jour, été consulté 89 fois. Autant dire que c'est un peu trop tard pour l'enlever dans l'espoir que personne ne le lise...) (Je l'ai un peu édulcoré, par contre - parce que bon, trop de misérabilisme tue le misérabilisme, quoi).
Bref, quoiqu'il en soit, à force que les gens tombent sur mon blog en tapant exactement ces mots-là, je suis allée voir moi-même. Et en effet : quand tu tapes "midinettes nues" sur Google, non seulement "Kawai Factor" est la première chose qu'on te propose, mais en plus, publicité mensongère qui appâte le chaland, l'extrait de l'article qui apparaît n'est autre que - je vous le donne en mille : "midinettes baisées - midinettes nues salle de bain - kama sutra dans salle de bain - elle me suce en étant bourrée - je suis très branché cul ..." (Tu m'étonnes que les mecs cliquent !) (Ils doivent être tellement déçus ensuite quand ils tombent sur l'image du bisounours. Ils doivent même pas lire l'article, en fait, du coup. A moins d'être très, très pervers, s'entend) (Si jamais cet article-ci devient sous peu le plus lu de tous mes articles, vous saurez pourquoi) (Ce n'est en effet pas à mon talent que je dois mes 1000 pages consultées par mois. Eh non, mes bons. Tout ce que j'ai, je le dois à la pornographie). 
(A ce propos je suis très désargentée en ce moment : il est peut-être temps pour moi de m'adonner au business fort lucratif qu'est la vente de petites culottes portées sur internet (ça tombe bien, j'en ai plein). Oui, ça existe ! (Le monde est fou, ma bonne dame). En même temps, j'ai été voir, et sur la plupart des annonces, les photos sont estampillées "Fille certifiée" (Rien à voir, mais quand tu tapes "Fille certifiée" dans Google Images, tu tombes sur des photos de chats. Ca me perturbe). Or, je réalise que je n'ai pas le label "fille certifiée" (c'est un truc avec lequel je vivais très bien jusqu'à aujourd'hui, mais tout à coup, ça me turlupine). J'ai un copain qui m'a dit que ça tombait bien, qu'il faisait partie des mecs qui les délivraient, justement, mais j'ai comme un doute sur la pureté de ses intentions.


Bref, je suis joie. Il fait beau. Je mange de la glace. Beaucoup. Beaucoup trop. Je bois du bon vin. Pas mal trop aussi. Je fais des pique-niques sur le canal avec mes potes et je mange du fromage de chèvre aux figues sur l'herbe. (Et, comme chacun sait, après les petites culottes en dentelle, le fromage de chèvre aux figues est le deuxième secret du bonheur. Ca et les glaces Berthillon). 
Bref, je suis extase et épanouissement.



Et puis y a un beau mec qui a dormi sur mon canapé l'autre soir, et ça, c'est cool. (Même s'il a ronflé toute la nuit et que je n'ai même pas pu le tripoter pour le faire taire - chienne de vie. Je ne l'ai pas vu à poil non plus mais mon appartement, lui, l'a vu en mon absence (maigre consolation, cela dit). Je n'ai pas couché avec lui dans mon lit mais ma copine Anna, elle, si (toujours en mon absence, donc) (assez maigre consolation aussi, finalement). C'est déjà ça, disons. Je me réjouis pour elle - et pour mon matelas. C'est pas tous les jours, le pauvre. C'est bon pour ses ressorts. Il faut entretenir son mobilier, vous comprenez). 
Bon, en même temps, il est américain. Or, j'ai décidé d'arrêter les américains, les anglais, les allemands, les italliens et les belges, bref tout ce qui vient d'Etrangie. Tant qu'à faire de pleurer dans les rues, autant voir du pays, vous allez me dire, mais en fait non. Je vais me concentrer sur les petits gars bien de chez nous. A partir de maintenant, c'est décidé : j'aurai l'amour chauvin. Non parce ce que sinon on ne s'en sort plus, voyez-vous.

Enfin je vais bien, quoi. (Qui a dit "cyclothymique" ? Qu'il se dénonce !). Ne vous en faites pas pour moi. Je suis en vacances. Pour deux mois. (Oui, ne me frappez pas non plus, par contre). Je pars bientôt me ressourcer dans des contrées lointaines où le ciel est plus grand et plus bleu et où je pourrai - enfin - mordre dans des pastèques à pleines dents en riant aux éclats (une des choses auxquelles j'aspire en priorité dans la vie). 


Et puis dans deux semaines, c'est mon anniversaire. Il me reste donc deux semaines pour voir l'intégralité de Mad Men et des Sopranos. (Parce que si on n'a pas vu Mad Men et les Sopranos à 31 ans, on a raté sa vie, paraît-il). (Tiens, à ce propos, je vais faire une liste de tous les trucs cons que je veux faire avant mes 31 ans. Des propositions ?).