jeudi 14 mars 2013

Explicit Content

(Let's talk about sex baby)

 

Parlons peu, parlons bien, parlons cul. 


J'ai décidé d'arrêter un peu de raconter ma vie et d'écrire un article de fond, n'est-ce pas (huhu) (non parce que merde c'est important d'aborder les vrais sujets, parfois), afin de - bienfaitrice de l'humanité que je suis - poser ma pierre sur le grand édifice de la vie et permettre à tout un chacun de s'envoyer en l'air davantage, et mieux. (Quoiqu'il est fort possible que cet article empêche, finalement, tout le monde de dormir) (Je m'en excuse d'avance).


Un jour, un matin, alors que je rentrais chez moi après avoir passé la nuit chez un garçon, j'ai vu ces mots écrits par terre. C'était il y a un ou deux ans, sur un trottoir près du canal Saint-Martin.
J'étais encore un peu endormie, et assez euphorique.
J'ai ri.
J'ai remercié le trottoir.

On a tous peur d'être de mauvais coups. Ca n'est un scoop pour personne. (Certains d'entre nous sont plus rodés que d'autres, certes, mais le souci de performance est notre croix à tous).
Les mecs ont peur qu'on trouve leur bite trop petite, ils ont peur de ne pas bander, de ne pas tenir assez longtemps, de ne pas réussir à nous faire jouir. Nous, on a peur qu'ils nous trouvent mal foutue, on a peur de ne pas les faire bander, de ne pas être assez cochonne à leur goût, de ne pas réussir à jouir. Bref, les insécurités sont bien partagées.


- A l'époque où on couchait ensemble, Johnny Blue Eyes m'a demandé, un soir, par texto, vraisemblablement bourré, s'il était un bon amant. Il n'avait couché avec personne d'autre que sa copine dans les trois dernières années (copine dont il venait de se séparer) et il avait besoin d'être rassuré. J'ai trouvé ça touchant. Je lui ai donc expliqué par A plus B, en quoi oui, il était un bon amant. Et je n'ai même pas eu besoin de mentir. Parce que oui, clairement, j'aimais faire l'amour avec lui. Et il aurait dû le savoir. Mais ce genre de peur est irrationnelle. D'ailleurs, rien de ce que j'ai pu dire ne l'a vraiment rassuré. Je le sais. Je l'ai vu.
- J'ai eu un autre amant complexé par la taille de sa bite, qui était pourtant tout ce qu'il y a de plus standard. Mais, comme tant d'hommes, il était persuadé qu'elle était plus petite que la moyenne. Et rien de ce que je pouvais lui dire ne pouvait le persuader du contraire. Il pensait que je disais ça pour être gentille, et se sentait humilié que je le ménage. Je ne savais pas trop comment faire face à un complexe aussi irrationnel, là encore. (Un peu comme quand vous, messieurs, essayez désespérément de convaincre une fille que ses quelques kilos en trop ne vous font pas du tout - mais alors pas du tout - débander).
- J'ai par ailleurs eu un certain nombres d'amants qui avaient des érections "fragiles" ou qui éjaculaient trop vite ou quoi ou qu'est-ce, bref qui n'étaient pas au top (et franchement, je tiens à préciser ici que ça n'est franchement pas une affaire d'état). Pour certains, c'était certainement juste sur le coup : ils n'avaient peut-être pas vraiment envie de moi, ou alors ils étaient intimidés, ou carrément amoureux, ou juste complètement bourrés (romance). Pour d'autres, avec qui j'ai eu de vraies histoires, c'était chronique. Et, évidemment, c'était une source de souffrance terrible. (Pour moi comme pour eux). Pour moi parce que j'étais frustrée mais aussi parce qu'en plus ils me faisaient la gueule (l'animal blessé mord) et que je souffrais de la distance que ça mettait entre nous. Pour eux parce que c'est un engrenage infernal : l'homme qui a peur de mal faire n'arrive pas à assurer, donc perd encore plus confiance en lui, donc assure encore moins, et ainsi de suite jusqu'à ce que ça devienne un réel problème.

On est tous égaux face au sexe : on est tous, en moyenne, plus ou moins rongés d'insécurités et de complexes (qui s'estompent évidemment avec l'âge, l'expérience, et la confiance qui naît de l'intimité avec quelqu'un, mais qui ne disparaissent jamais complètement).
Comme vous, messieurs, les filles s'inquiètent de leur apparence physique, de la taille, de la fermeté et de la beauté de leurs seins et de leurs fesses, de leur pilosité plus ou moins abondante, de leur odeur, de leur goût, de leur savoir-faire. Elles ont peur qu'on les trouve laides, empotées, elles ont peur de mal sucer, de mal bouger, que sais-je encore, et dans l'ensemble, elles ont peur de ne pas jouir. Ne croyez pas qu'elles n'ont qu'une attente : que vous, vous les fassiez jouir. Les filles ont, en moyenne, du mal à jouir, et elles ont à cet égard un souci de performance souvent aussi prononcé que le vôtre. Parce qu'un bon coup, on nous l'a dit et répété, c'est avant tout une fille qui aime le sexe, et donc une fille qui jouit. Or, un peu comme pour une érection, plus on se met la pression, moins on y arrive. Eh ouais. C'est mal fait. Vous apprendrez donc que taxer une fille de frigidité, c'est un peu comme taxer un homme d'impuissance : c'est la "castrer", l'attaquer dans sa féminité. Ne faites jamais, jamais ça.

Je m'adresse aux mecs parce qu'il me semble que tout ça, les filles le savent. Parce qu'elles parlent. Elles se parlent. Beaucoup. Elles parlent avec des mecs, aussi, parfois, qui du coup en apprennent et leur en apprennent par la même occasion. Dans l'ensemble, par contre, les mecs se parlent assez peu entre eux. Pas tellement de sexe, en tout cas. Pas d'amour, non plus. Ca n'est pas le cas de tous les mecs, évidemment, mais j'ai quand même la ferme impression qu'il y a comme un vide dans les échanges de ce côté-là.
- L'autre jour, j'ai passé des heures à parler dans un bar avec un mec qui disait être le "meilleur ami" d'Antoine et qui pourtant n'avait jamais entendu parler de moi (passe encore), ni même de Stéphanie, le grand amour de sa vie. (Du coup, je doute fort qu'ils aient échangé sur leurs éventuels problèmes d'érection).
- Junior et Phébus, deux très bons amis à moi, et les plus vieux amis de mon pote Cuzco, n'étaient, eux, pas du tout au courant que Cuzco était amoureux de moi avant que je ne le leur dise.
- Mister F, lui, a souvent dit à MoMA qu'il en apprenait davantage sur son grand pote Y en parlant avec elle qu'en parlant avec lui directement.
C'est quand même très étrange. Comment peut-on être le meilleur ami de quelqu'un sans rien savoir de sa vie privée ?

Bref, pour en revenir au sexe : les mecs, si vous en parliez entre vous, vous apprendriez que les autres ne sont pas tous des bêtes de sexe qui prodiguent des orgasmes multiples à tout va et vous sauriez qu'il vous arrive à tous, parfois, plus ou moins souvent, de ne pas assurer.
Et il n'y a bien que les mecs pour trouver ça risible. (Ce qui explique pourquoi vous n'en parlez pas entre vous, vous me direz). (Putain de concurrence masculine).
En effet, les peu de fois où j'ai eu le malheur de dire devant un copain que mon amant avait des problèmes d'érection, le copain en question s'est presque toujours mis à glousser comme un sale petit coq en traitant mon amant de gros loser ("Non ??! Ca ne m'est jamais arrivé ! Quitte-le, c'est un tocard !"). C'est à vous dégoûter de vos amis. Incroyable comme un mec d'ordinaire à peu près fin peut devenir un gros beauf décérébré dès qu'il s'agit de sa bite. Vous n'avez vraiment aucune pitié les uns pour les autres, dites.
En revanche, jamais une amie à moi ne m'a dit "Sérieux ?? Oh le pauvre type !". Jamais. Généralement on se contente de "Oh le pauvre" - parce qu'on a bien enregistré à quel point vous le viviez mal - accompagné d'un "Oh ma pauvre", hein, quand même, parce que certes, on veut bien ménager vos sacro-saints pénis, mais bon, y en a qui aimeraient bien baiser, ici ! Et aussi parce qu'on sait qu'un mec blessé dans son amour-propre est difficile à gérer. J'ai très mal vécu de devoir, si souvent, rassurer des mecs qui me faisaient la gueule parce qu'ils n'avaient pas réussi à bander ou parce qu'ils avaient joui trop vite et qu'ils étaient "vexés", mais qui étaient, eux, incapables de me dire qu'ils étaient désolés. (Entre ceux qui te font la gueule parce qu'ils n'ont pas réussi à te faire prendre ton pied et ceux qui ne font rien pour parce que dans le fond ils s'en foutent, je peux vous dire que dans l'ensemble, on n'est pas aidées). (Mais c'est encore un autre problème).

Revenons à Johnny Blue Eyes qui voulait savoir s'il était un "bon amant".
Je pense que les bons amants - c'est-à-dire les gens qui assurent tout le temps et avec tout le monde - ça n'existe pas. Il y a des gens qui t'excitent et d'autres qui ne t'excitent pas, et c'est tout. Il y a des mecs très "performants" qui ne m'ont fait ni chaud ni froid et, inversement, des mecs pas très doués qui m'ont rendue dingue. Tu peux baiser avec l'expertise et le doigté d'un grand chirurgien, si tu n'as aucune sensualité ça ne marchera pas. Et tout le monde n'éveille pas ta sensualité non plus. Certains hommes dans ma vie m'ont dit qu'ils adoraient faire l'amour avec moi (hum hum - s'éclaircit la voix pompeusement) mais je suis convaincue qu'il y a plein de mecs avec qui j'ai été nulle (eux, en revanche, ne me l'ont pas signifié - merci à eux). Nulle parce que je manquais d'assurance, parce que j'étais trop stressée, intimidée, ou pas assez motivée, il peut y avoir plein de raisons. Il y en a aussi avec qui j'étais comme un poisson dans l'eau, pour des raisons de compatibilité et de circonstances qui sont, elles aussi, complexes et incontrôlables.
D'ailleurs, maintenant que j'y pense, les filles se racontent si "c'est" bien avec un homme, pas tellement si "il" est un bon amant, conscientes que ça ne dépend pas uniquement de lui.
Johnny Blue Eyes était donc un bon amant pour moi mais une autre aurait tout aussi bien pu le trouver naze. Et puis j'imagine que lui-même, il lui est arrivé d'être moins inspiré. Par ailleurs, évidence que je précise quand même, on peut être être parfois nul et parfois très bien avec une seule et même personne, pour diverses raisons.
Bref, ce n'est pas tant une question de technique que de chimie et de circonstances.
(Allez vlan, enfonçage de porte ouverte bonjour).

Revenons maintenant au fait que les filles parlent entre elles :
- I think - well, it's practically a cliché, now - that if women knew how men talked about them behind their backs they wouldn't find it very elevating. And if men knew how women talked about them behind their backs...
- It would be dick-shrivelling
(Pulse, Julian Barnes)

C'est vrai. Les filles se disent tout. Presque tout.
Ca ne serait probablement pas très édifiant pour une femme d'entendre des mecs parler de leurs plans cul entre eux. Certes. Mais si des mecs nous entendaient, je pense qu'en effet, ils seraient horrifiés.

Je vous le confirme, les mecs :
Si on couche avec vous, il y a de fortes chances que dès le lendemain, au moins une de nos amies sache comment c'était, si vous avez été tendre ou non, si ça a duré longtemps ou non, si on a eu un orgasme ou non, si vous êtes bien gaulé ou non, si vous avez tenu le coup jusqu'au bout au pas, etc.
Elles le sauront aussi si, au choix, vous vous épilez le pubis, parlez en baisant, n'avez qu'une seule couille, avez un goût prononcé pour les positions saugrenues, ce genre de connerie.
Je sais, c'est horrible. Mais c'est vrai. Désolée.
Mais il ne s'agit pas uniquement d'un débriefing purement factuel. Elles sauront aussi si on se sent amoureuse, si on a l'impression que vous nous aimez vraiment bien ou que vous n'étiez là que pour le sexe, si vous avez dit ou fait certaines choses qui suggèrent l'un ou l'autre, ce qu'on en pense (et toi, dis, qu'est ce que t'en penses ?), comment vous nous avez quittée et ce qu'on pense que ça augure pour la suite, et bla et bla et bla.
Et le fait de savoir qu'on ne parle pas QUE de cul était censé vous rassurer mais peut-être que là en fait vous trouvez ça encore pire.
Votre intimité est révélée, violée, commentée par des inconnus. C'est désagréable. J'avoue.
Je tiens à dire pour notre défense qu'on met un terme aux confidences une fois que le mec se met à faire partie de notre vie et à fréquenter nos proches. Ne craignez donc pas, en arrivant pour l'apéro, que notre meilleure amie vous fasse la bise en pensant très fort, au choix "Rho la tâche il a pas réussi à bander hier soir" ou "Bonsoir bête de sexe !!" (ce qui vous dérangerait moins, avouez).

Et puis on ne parle pas que de vos potentielles déficiences, hein. On parle aussi des nôtres. On se le dit quand on s'est trouvée gauche ou maladroite ou qu'on s'est sentie conne parce qu'on avait une culotte Snoopy ou qu'on s'était pas épilée depuis tellement longtemps qu'on en était revenue à l'état sauvage, quand on a fait la vierge effarouchée malgré nous parce qu'on était pétrifiée de timidité ou quand on a tellement voulu jouer les chaudasses pour vous exciter qu'on pense que finalement on vous a fait peur. On se moque de nous-mêmes, on rit, ça dédramatise.
Cela dit, ça n'est pas parce qu'on est prêtes à en parler entre nous qu'on apprécie que vous le fassiez. Vous détestez qu'on parle de vos performances sexuelles et, pour être honnête, on est horrifiées à l'idée que vous puissiez parler des nôtres.
On balise à la simple idée que vous puissiez commenter notre apparence physique ou nos performances sexuelles dans votre tête, alors l'idée que vous puissiez en parler avec vos potes... 
Et je sais que vous le faites. J'en ai entendu, des mecs, commenter les seins, le cul ou la chatte de telle ou telle fille ("Les chattes des filles, y en a pas une pareille ! C'est d'une variété infinie" m'a t-on dit), commenter la qualité de ses pipes, ou la façon dont elle leur touche la bite (trop fort ou pas assez), se plaindre que c'était une folle qui mordait les tétons ou une coincée prise de tête qui voulait pas baiser le premier soir (coucou les gars !) ou une étoile de mer ou une cochonne insatiable qui aimait qu'on la prenne par derrière dans les toilettes des bars. 
Vous faites comme nous et, quand on y pense, croyez-moi, on n'aime pas. 


Un jour, un amant à moi a eu une énième panne et m'a immédiatement dit, amer, que j'allais pouvoir "aller le raconter à mes copines". Il avait raison, bien sûr. J'en ai parlé à mes copines. Mais ça n'est pas du tout, du tout ce qu'il croyait. J'ai essentiellement parlé du fait que j'étais amoureuse de lui, que ça se passait mal sexuellement, qu'il en souffrait et que ça le rendait distant, que ça me vexait atrocement mais qu'il fallait que je me raisonne et que je comprenne que ça n'était pas de ma faute, ce genre de choses.

Les filles parlent de leur vie sexuelle au même titre qu'elles parlent de tout (de leur famille, de leurs amis, de leurs mecs). Du coup elles apprennent beaucoup, pas seulement de leurs expériences mais aussi de celles des autres. Elles aiment le faire aussi un peu pour la même raison qu'elles aiment aller au hammam (cet endroit enchanteur où des femmes nues et suantes s'aspergent d'eau glacée en poussant des petits cris et en riant très fort, l'équivalent fantasmatique de la bataille de polochon en petite culotte) : because it gives them perspective.
Au hammam, elle peuvent enfin voir comment les autres filles (les vraies, pas celles de la télé) sont foutues. De même, en parlant de leur vie sexuelle, elles peuvent constater avec soulagement que le sexe est un truc compliqué pour tout le monde. Et les ratés, elles ont besoin de les partager, pour évacuer, pour se rassurer, pour savoir que c'est pas grave, que c'est normal, que c'est arrivé à d'autres, pour avoir des conseils, du réconfort, pour trouver des solutions.

Il se passe tellement de choses en coulisse quand deux personnes font l'amour. Ca peut être simple et super mais le moindre raté peut réveiller les casseroles de chacun de façon fulgurante, et c'est d'autant plus dévastateur que ça se fait en silence. Qu'est-ce qu'on sait des peurs et des blessures de l'autre, qu'est ce qu'on sait de ses réflexes pavloviens, de ce que tel mot ou tel geste peut lui rappeler et provoquer en lui ? On n'en sait rien.
Et se raisonner, faire taire ses propres insécurités et ses blessures d'ego tout en tentant de comprendre et d'analyser celles de l'autre, c'est un travail de longue haleine qu'il est préférable d'entreprendre à plusieurs. Voilà. C'est pour ça que ce soir, chers lecteurs, je vais aller me soûler avec mes amies et parler de toutes ces choses dont je ne parlerai pas ici. (Eh ouais).


23 commentaires:

  1. bah dis donc! c'est un sujet fort peu abordé au grand jour je trouve, c'est bien dommage!! mais j'ai trouvé ton article bien écrit et très interessant, merci!

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    1. Merci !
      Oui, j'ai écrit un billet "osé", aujourd'hui, t'as vu ? ;)

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  2. Je n'en suis qu'à la première moitié, je me réserve pour la seconde... Mais une réaction, "à chaud" : pour savoir à quel type de mec on a affaire, complexé, gros vantard égocentrique sur le plan cul ou gars tout-normal-tout-bien, j'ai trouvé malgré moi un superbe test. Embrasse-le pour la première fois et, moins de 5 min après ce magnifique et très romantique moment (n'est-ce pas), traite-le de "petit bite" *. Et vois la réaction.

    * Bien sûr ce n'était pas intentionnel ni découlant d'une observation directe ou indirecte ; juste l'effet conjugué de l'alcool (beaucoup) et d'un frère qui passe son temps à traiter ainsi ses potes qu'il aime bien (et mon frère déteint parfois sur moi...). Bref...

    Anonymously Anonyme

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    1. Ouch. Non. Jamais DE MA VIE je ne traiterai un mec de petite bite. Impossible. Désolée.

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  3. Très juste et pertinent ! Tu es douée pour retranscrire ce qu'on peut ressentir. (Fleur).

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  4. Marilyn Monroe15 mars 2013 à 10:02

    Je confirme: on peut être une bête de sexe et une grosse daube avec la même personne, la même semaine! Il n'y a pas de bon ou de mauvais coup, juste une bonne alchimie (ou pas) à un moment T. Notre organe le plus déterminant dans une partie de jambe en l'air reste notre cerveau, quoi que les sexologues et autres magazines féminin en disent... (et non notre prétendu point G). Idem pour le hommes, d'ailleurs, qu'on considère à tort comme des machines à bander sur commande.
    Et putain la pression de l'orgasme ah mais ça on en parle pas suffisamment!!! Depuis que nous, les femmes occidentales (je précise parce que bon, c'est un problème de femmes occidentales, soyons honnêtes), sommes "libérées", nous sommes tenues de jouir à toute heure et en toute circonstance, du premier coup, avec le premier venu... Le pire, c'est que ET les hommes ET les femmes ont intégré ce diktat. Du coup, tout le monde fout la pression à tout le monde. Monde de performance de merde!

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    1. So true, my dear Mad Marilyn (je t'ai repérée, meuf) :)
      Sugar Daddy soutenait l'inverse et me disait que l'orgasme était mécanique pour tout le monde et que des recherches avaient prouvé qu'une femme pouvait finir par jouir tout en regardant un documentaire sur les éléphanteaux (un truc non sexuel, donc, à moins que vous ayez un faible pour les éléphanteaux) si leur clitoris était stimulé suffisamment longtemps, et ce en dépit du fait que leur "cerveau" n'était pas du tout excité. Je n'en crois rien. Ca m'a semblé complètement spécieux. (Cela dit, je sais pas vous, mais moi je dis : Challenge ! Toutes à vos documentaires animaliers !)

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    2. C'est aussi là qu'on se dit que nos problèmes de femmes occidentales sont bien peu de choses... : Pauvres chéries que les hommes veulent faire jouir à tout prix !

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    3. Euh... moi si j'astique mon clito trop longtemps, ça va finir par me faire mal! Il est ouf ce Sugar Daddy!
      Et ouais, moi je dis: femmes occidentales la prochaine fois que vous stresserez à vous demander si vous allez atteindre le saint orgasme, cessez vos simagrées et pensez à toutes les femmes excisées du monde! Non mais!

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    4. "si j'astique mon clito" : amis de la poésie :)

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  5. ok on va parler en langue des jeunes filles en fleur
    si je sollicite avec vigueur et assiduité mon petit bouton de rose

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  6. Génial cet article. Merci beaucoup.

    STP

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    1. Merci beaucoup à toi. Ravie qu'il t'ait plu :)

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    2. Sinon, STP, il faut que tu saches qu'à partir d'aujourd'hui (et c'est irrévocable), j'ai décidé que tu t'appelais Saint-Thomas Barbapapa. Voilà.

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    3. Et bien me voilà refait. #YOLO n'est-ce pas? Your house your rules.
      Par contre, je suis très curieux (oui oui vraiment) du processus qui a mené à cette attribution là. Il y avait de la concurrence? Qu'est-ce qui a fait que Aquin l'a emporté?

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    4. Ah je ne sais pas. Saint-Thomas s'est imposé d'un coup, et je l'ai gardé. Barbapapa aussi, en fait. Même si ça ne commence pas par un P. Sinon c'était Saint-Thomas Patate, donc je trouve que finalement tu t'en sors bien :)

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  7. J'espère que vos discussions entre filles ne sont pas universelles car comme vous dites, c'est horrible, dégueulasse même, et je serais bien vexé d'apprendre si une copine discutait de mon intimité d'une telle manière, puis bien incapable de continuer à sortir avec elle. Sérieusement quoi... qui plus est c'est terrible de se prendre la tête sur un sujet, le sexe, qu'on gratifie d'une telle gravité artificielle, comme si "une panne" (quelle horreur ce mot) était la fin du monde, comme si l'amour était une activité qui doit être planifiée comme une affaire d'état ("bon ce soit on baise donc t'as intérêt à bander hein"), ou comme si le simple concept de maladresse avait lieu d'exister dans un acte si intime (quoique pas tant que ça apparemment). J'ai encore espoir d'un peu coolitude, grâce à laquelle les gens pourraient baiser juste pour pratiquer un truc agréable, orgasme ou pas, que ça se passe "bien" ou pas, quitte à se marrer un peu si un truc bizarre arrive, et avec quelqu'un avec qui ils ont une complicité pour pouvoir communiquer et non pas avoir l'impression d'être l'objet d'un jugement. Votre papier est très intéressant et bien écrit, et il répète une nouvelle fois un fait que j'ai l'impression de lire ou d'entendre un peu partout : là où l'acte sexuel semble être la chose la plus intime qui puisse arriver entre deux personnes, il semble aussi que ça puisse être la chose la plus gênante qui leur arrive. C'est dommage.

    Reeeeeeeeelax ! (et sortez couverts)

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    1. Et ta mère, elle se relaxe ?
      Pardon, je suis un peu violente mais c'est un peu utopiste, cette belle diatribe moralisatrice, là. Je crois que vous n'avez pas bien compris mon post, monsieur. Je ne parle pas de filles qui ricanent après coups en parlant de la taille du pénis de leur partenaire, qui exigent qu'il bande ou qui s'inquiètent du peu de cellulite qu'elles ont sur les cuisses comme des dindes. Je parle de vrais problèmes. Je parle d'impuissance à 25 ans ou d'éjaculation précoce "incurable" qui détruit la sexualité d'un homme et d'un couple, et je parle potentiellement - et à demi mot - de viol. Je parle de ces insécurités et de ces blessures qui détruisent les gens et rendent l'acte sexuel - ce bel acte qui devrait être un moment d'osmose, je vous l'accorde - en un acte 1) stressant et intimidant 2) d'une potentielle grande violence psychologique. Peut-être que vous n'avez jamais eu de problème avec votre virilité, d'"incompétence" chronique ou de partenaire sexuelle traumatisée, peut-être que vous êtes heureux en couple et que l'amour, l'intimité et la confiance qui en découlent vous rendent incapable de vous mettre à notre place, à nous les trentenaires célibataires un peu cassés qui cherchent l'âme soeur tant bien que mal dans la jungle urbaine, mais si je puis me permettre, "Relax", c'est un peu court.

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    2. Bah c'est vrai qu'a priori j'avais effectivement pris l'article comme traitant de la première catégorie de discussions de vous évoquez. Mais apparemment il s'agissait de choses beaucoup plus graves, ce qui change du tout au tout, et me force à vous donner raison sur les explications supplémentaires que vous dites dans votre réponse. Je vais réapprendre à lire, alors, et en attendant je m'excuse.

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    3. Well said Bayane!!! Vive les traumat' du cul! Ils ont droit eux-aussi à une sexualité épanouie et ça on en parle JAMAIS (et c'est pourtant malheureusement tellement fréquent)

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    4. Cher anonyme, je suis désolée de vous avoir agressé mais votre commentaire m'a agressée le premier, c'est donc lui qui a commencé ! J'ai très mal pris que mon post soit interprété à l'envers. Mon but était justement de m'adresser à ces fameux "traumatisés du cul", c'est à dire au plus grand nombre, pour leur dire - au cas où ils ne le sauraient pas déjà - qu'on est tous dans le même bateau, que personne ne les juge et qu'on a tous un boulet à la patte. Une information qui aide à se relaxer, justement. Et je précisais que c'est aussi - et surtout - de ça et pour ça que les filles parlent de leur vie sexuelle, et que les hommes devraient en faire autant. Voilà.

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