"Comme ce sont mes propres expériences que je vais décrire, je me dois de rassurer le lecteur : mon intention n'est pas de l'accabler de mon histoire personnelle. J'espère seulement piquer sa curiosité envers lui-même. Les pages qui suivent sont des pages autobiographiques très sélectives centrées non point tant sur la personnalité du narrateur que sur des situations délicates, de caractère universel" (Eloge des Femmes Mûres, Stephen Vizinczey).
Bien.
Ceci étant dit, parlons de moi.
Huhu.
Hier, mon docteur m'a écouté le coeur. Il s'est avéré que mon coeur bat très vite.
Plus vite que la normale.
En effet, je suis émotive. J'ai souvent des palpitations.
Souvent, mon coeur s'emballe.
Je suis un peu comme Kristen Bell (lecteurs de Girls and Geeks, vous connaissez la vidéo) :
"If I'm not between a three and a seven on the emotional scale, I'm crying".
Bref, il m'arrive parfois de me mettre dans des états, euh... extrêmes.
Je suis émotive de manière générale.
Parfois, quand je suis excitée, ou stressée, je tremble. Et ça se voit. C'est gênant.
Mon coeur bat la chamade. Je parle vite. J'ai le souffle court. Ma voix déraille.
J'ai déjà passé une heure allongée sur mon lit, mon téléphone à la main, à attendre que mon coeur se calme avant de pouvoir appeler un garçon.
Parfois, le simple fait de voir le nom de quelqu'un apparaître sur l'écran de mon téléphone me donne de mini crises-cardiaques.
Je dois parfois attendre un certain temps les yeux fermés de reprendre mon souffle et de retrouver mon calme avant de pouvoir ouvrir un message et le lire.
Parfois, le simple fait de voir le nom de quelqu'un apparaître sur l'écran de mon téléphone me donne de mini crises-cardiaques.
Je dois parfois attendre un certain temps les yeux fermés de reprendre mon souffle et de retrouver mon calme avant de pouvoir ouvrir un message et le lire.
Je suis également incapable d'acheter un billet d'avion sans prendre un calmant avant.
Je suis un peu cinglée, quoi.
(Mais je préfère le terme "émotive". Si vous n'y voyez pas d'inconvénient).
(Mais je préfère le terme "émotive". Si vous n'y voyez pas d'inconvénient).
1) Je pleure facilement.
Parfois, quand je suis un peu fatiguée, je suis "fragile". Du coup, je suis anormalement sensible.
Ces jours-là, j'ai des réactions excessives, voire inavouables.
- Parfois,
je pleure aussi devant les pubs d'assurance vie où on voit des enfants
qui sautent dans des flaques, puis qui vieillissent, se marient, ont des
enfants, et deviennent vieux, avec des violons en musique de fond. Ca
marche à tous les coups. (Enfoirés de publicitaires).
- Je pleure quand je vois un vieux monsieur qui danse tout seul comme un fou au bal du 14 juillet.
-
J'ai pleuré à la fin de Thelma et Louise, (attention spoiler attack)
quand elles se jettent dans le grand canyon. Grande tragédie.
- J'ai pleuré à la fin de Gros Dégueulasse de Reiser, quand Gros
Dégueulasse s'ouvre les veines avec sa boîte de cassoulet. (No comment).
- J'ai pleuré pendant une heure quand j'ai appris que mes amis
s'envoyaient des mails derrière mon dos pour m'offrir un appareil photo
pour mes trente ans ("boooooh, c'est teeeeeellement gentiiiiiiiil,
boohoohoo").
Je pleure aussi souvent quand je suis en colère, fatiguée,
surmenée, stressée. Hier, j'ai eu envie de pleurnicher parce que le monsieur de chez Franprix avait été méchant avec moi. Booh.
Bref je suis un gros bébé qui pleure pour évacuer les tensions. Y a rien de tel. Vous devriez essayer.
Bref je suis un gros bébé qui pleure pour évacuer les tensions. Y a rien de tel. Vous devriez essayer.
2) Je suis très -trop- enthousiaste.
Je suis réputée pour être une fille gaie, joyeuse, souriante, dynamique, enthousiaste.
J'aime
la vie, les gens, le vin, le jour, la nuit, le printemps, l'été, l'automne,
l'hiver, le chaud, le froid, le soleil, la pluie, l'orage, le champagne, l'odeur de l'herbe coupée, tout ça tout ça. (Vous en aviez déjà marre quand j'ai dit "l'été" ? C'est que vous avez décelé mon problème).
Je suis, je crois, ce qu'on appelle "une passionnée". J'ai souvent de grands engouements.
Je suis capable de pousser de grands soupirs de plaisir satisfaits et comblés en buvant un jus de tomate en terrasse, en disant "aaaaahhhh, c'est trop bien".
Je suis capable de pousser de grands soupirs de plaisir satisfaits et comblés en buvant un jus de tomate en terrasse, en disant "aaaaahhhh, c'est trop bien".
"Toi quand t'aimes quelque chose tu l'aimes pas à moitié, dis-moi", m'a dit un jour Astro, amusé.
Quand
je suis contente, je souris tellement fort que j'ai des crampes aux
joues. Je dois les tenir avec mes mains et les masser pour arrêter de
sourire parce que ça fait mal.
C'est un inconvénient mais ce n'est pas le seul.
Il y a d'autres mauvais côtés.
L'autre
jour, Don Valdes et moi avons parlé d'une soirée où nous étions tous les deux, il y a
quelque temps. (C'était du temps d'Astro, qui était d'ailleurs avec moi). J'étais, paraît-il,
"hystérique" : "Tu bougeais dans tous les sens, tu parlais à tout le
monde, tu dansais avec tout le monde, tu riais très fort". Arf. Mince.
Je me suis encore donnée en spectacle.
C'est un de mes problèmes : quand je suis excitée comme une puce, ça se voit.
C'est un de mes problèmes : quand je suis excitée comme une puce, ça se voit.
Je suis en effet également réputée pour être... "expansive". Démonstrative. Très démonstrative.
Ce qu'Astro a appelé - souvenez-vous - ma "trop grande spontanéité".
En soirée, je suis joyeuse, sociable et chaleureuse. Comme tout le monde, quoi. Mais plus.
Disons que je suis très joyeuse, très sociable et très chaleureuse.
- Parfois je suis tellement contente que je suis très très excitée. Du coup je sautille, je tape dans mes mains comme une petite fille en disant "oooh je suis contente je suis contente", et j'ai des crampes dans les joues.
- Parfois je suis tellement sociable que je 1) parle à tout le monde, 2) drague tout le monde (soyons honnête). Tout le monde.
Les hommes, les filles, les chats, les cafetières. J'aime tout le monde
et je veux que tout le monde m'aime. Je souris beaucoup. J'ai des crampes dans les joues.
Je fais mon plus beau sourire aux gens en leur disant que "oooh je suis drôlement contente de te connaître t'es sympa dis-donc". (Bref, je suis une débile mentale).
Je fais mon plus beau sourire aux gens en leur disant que "oooh je suis drôlement contente de te connaître t'es sympa dis-donc". (Bref, je suis une débile mentale).
- Parfois je suis tellement chaleureuse que j'en deviens indécente (soyons honnête bis). Mais comme je ne sors pas avec les inconnus, je fais des câlins à mes amis.
Ils ne m'en tiennent pas rigueur : ils ont l'habitude. Quand je suis
contente - comprendre pompette -, je dis à mes amis (garçons et filles)
que je les aime et qu'ils sentent bon et qu'ils sont beaux et que je les
aime et que je suis contente d'être leur amie et qu'ils ont la peau douce et que je les aime. Bref, je suis tendre, câline, et -potentiellement- super lourde.
3) Je suis "soupe au lait".
Je me brouille très rarement avec les gens.
Je n'aime pas les conflits.
Je n'aime pas les conflits.
Je me mets rarement en colère.
Je m'énerve peu.
Je m'énerve peu.
Je suis la douceur, la sagesse et la tolérance incarnées.
(En toute simplicité).
(En toute simplicité).
Sauf que. Parfois, je me fâche.
(Ces jours-là, souvent, je suis blonde avec une robe en lamé argent).
Et là, j'entre dans des rages folles.
Des colères noires.
(Même que ça me donne des palpitations et qu'après ça m'a fait tellement d'émotions que - je vous le donne en mille - je pleure).
Gentleman Joe - jeune dandy de bonne famille affable et bien élevé, exemple de savoir vivre qui n'a jamais fait de mal à une mouche - était capable d'exploser un grille pain sauvagement sur le plan de travail de la cuisine en hurlant si celui-ci refusait de marcher pendant plus d'une minute.
Gentleman Joe ne s'énervait jamais contre personne. Par contre, il pouvait malmener les objets :
- un jour, furieux que son imprimante ait planté (agaçant, avouez), il a flingué son ordinateur portable, qui se trouvait juste à côté, en donnant un grand coup rageur dessus. (Un réflexe fâcheux).
- un autre jour, il a brisé le couvercle de la chasse d'eau en mille morceaux (contre-productif mais tellement satisfaisant) parce qu'il n'arrivait pas à la réparer et que ça l'énervait.
Ses crises de colère, rapides et excessives, me faisaient rire.
Je suis un peu comme lui.
- les gens de chez SFR
- les gens qui me parlent mal à la poste, dans le métro, à la caisse des magasins. (Le mec de chez Franprix ne paie rien pour attendre).
- les parents d'élèves qui me disent que c'est inadmissible que j'aie mis un zéro à leur fils tout ça parce qu'il n'avait pas rendu son devoir et que si je persiste dans cette attitude ça va être difficile de demander à leurs enfants de respecter le corps enseignant.
- les vendeurs qui refusent de me remplacer cet article contre le même dans une autre taille parce que je l'ai acheté il y a un mois et deux heures et que c'est trop tard.
- les gens de chez SFR.
- les lourdingues qui viennent me draguer dans le métro, m'empêchent de lire ou d'écouter ma musique peinarde, et me tutoient pour me demander comment je m'appelle et où j'habite et si j'ai un mec (non mais de quoi je me mêle putain de merde fous-moi la paix tête de noeud va mourir #%@&!) (Je reste cependant d'ordinaire très polie. Il m'est arrivé de demander très courtoisement à l'homme assis en face de moi, qui me dévisageait d'un air libidineux, s'il pourrait avoir l'obligeance d'arrêter de me regarder aussi fixement s'il vous plaît merci. Très efficace. Il a arrêté).
- les gens de chez SFR
Il m'est aussi arrivé de :
1) Balancer des livres, des chaussures, des cassettes vidéo et tout ce qui me tombait sous la main à la gueule de mon mec (mais c'était à l'époque des cassettes vidéos et il m'avait vraiment énervée non mais)
2) Balancer mon verre à la gueule de mon oncle en le traitant de pauvre connard pathétique qui devrait avoir honte quand il se regarde dans une glace, avant qu'il ne tente de me jeter dans la piscine (la sienne) pour me calmer. (Mais c'est une autre histoire).
Quand j'étais avec Gentleman Joe, il me prenait doucement par la taille pour m'empêcher de hurler sur la fille qui venait de mal me parler à la caisse du Monoprix.
Ou alors il me prenait le téléphone des mains pour régler les trucs administratifs, histoire de s'assurer que je ne fasse pas de crise d'épilepsie de rage là tout de suite sur le tapis.
C'était plus sûr que ça soit lui qui gère.
(Au pire, si ça dégénérait, il pétait le téléphone).
Bref, je suis émotive.
Mais sinon je vais bien, hein. Merci de vous en inquiéter, mais je vous jure que je suis un exemple de stabilité et de quiétude. Si si je vous jure.
Sur ces bonnes paroles, je m'en vais mâchouiller mes cheveux nerveusement en marmonnant, sans m'en rendre compte, des trucs incohérents. Bonne journée à tous.
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