(Screech forever)
J'arrive toujours pas à dormir. (Je suis en train de devenir positivement insomniaque).
Du coup je vais continuer à vous raconter ma vie.
Ou plus précisément : une autre soirée de ce mois ci où j'ai - aussi - chanté "Place des Grands Hommes" de Patrick Bruel à pleins poumons avec des inconnus (ça devient une habitude) et où je me suis - aussi - pris une veste / un vent / une tôle / un râteau, bref où j'ai aussi essuyé un échec, connu une défaite, enfin vous avez compris quoi.
Mais d'abord, mettons-nous dans l'ambiance :
J'étais donc avec Lady V et Fleur dans une soirée "6ème". Une choco boum, quoi.
Au programme, il y avait :
- des ballons rouges en forme de coeur gonflés à l'hélium pour jouer à faire des voix bizarres,
- des fraises et bananes Tagada et des sucettes,
- un photomaton,
- une marelle dessinée à la craie sur le sol,
- du Ace of Base,
- des Walkman en plastique à gogo,
- des petits poneys (je vous jure),
- des Gameboys,
- des scoubidous.
Les filles avaient des couettes et des débardeurs roses avec des coeurs.
Tout le monde avait ressorti ses vieux T-shirts Waïkiki et Fido Dido.
Bref c'était un grand moment d'émotion.
Ce soir-là, nous sommes retombées en adolescence pour le meilleur et pour le pire.
- des fraises et bananes Tagada et des sucettes,
- un photomaton,
- une marelle dessinée à la craie sur le sol,
- du Ace of Base,
- des Walkman en plastique à gogo,
- des petits poneys (je vous jure),
- des Gameboys,
- des scoubidous.
Les filles avaient des couettes et des débardeurs roses avec des coeurs.
Tout le monde avait ressorti ses vieux T-shirts Waïkiki et Fido Dido.
Bref c'était un grand moment d'émotion.
Ce soir-là, nous sommes retombées en adolescence pour le meilleur et pour le pire.
Je trouve que ça manquait un peu de Super Picsou Géants, de puces rebondissantes, de cartes Panini et de mains collantes à lancer sur les fenêtres, mais bon, peut-être que certains en planquaient au fond de leurs poches, prêts à les dégainer en privé en ultime argument séduction, mais pas à les exposer en public de peur de se les faire voler (j'ai en effet entendu dire qu'il y avait des voleurs de billes à la soirée - la délinquance commence de nos jours dès le plus jeune âge, c'est bien connu).
A part pour les couettes, je n'avais moi-même pas tellement assuré niveau déguisement.
Par contre, je m'étais accessoirisée pour rattraper. J'avais donc dans mon sac trois éléments vintage : une petite lampe torche carrée orange de mon enfance, un Kiki (une valeur sûre), et, article phare : la cassette d'Ainsi Sois-Je de Mylène Farmer. La classe internationale, quoi).
J''ai fait fureur : tous les garçons de la soirée ont voulu m'emprunter ma cassette pour l'écouter sur leur Walkman - avant de réaliser que ça faisait belle lurette que leur Walkman ne marchait plus).
Par contre, je m'étais accessoirisée pour rattraper. J'avais donc dans mon sac trois éléments vintage : une petite lampe torche carrée orange de mon enfance, un Kiki (une valeur sûre), et, article phare : la cassette d'Ainsi Sois-Je de Mylène Farmer. La classe internationale, quoi).
J''ai fait fureur : tous les garçons de la soirée ont voulu m'emprunter ma cassette pour l'écouter sur leur Walkman - avant de réaliser que ça faisait belle lurette que leur Walkman ne marchait plus).
Fleur, elle, avait de grandes couettes, une grande salopette en jean sous laquelle elle portait un T-shirt Monsieur Madame, des Converses, un sac à dos, et, sur sa salopette, elle avait des pin's et des badges. (Elle avait tout donné).
(Si j'étais un mec, j'aurais ramené des bracelets brésiliens pour draguer les filles (mais en leur faisant croire à chaque fois que je n'en avais qu'un seul et que c'est à elles et à elles seules que je le donnais, hein, sinon ça marche pas).
(Si j'étais un mec, j'aurais ramené des bracelets brésiliens pour draguer les filles (mais en leur faisant croire à chaque fois que je n'en avais qu'un seul et que c'est à elles et à elles seules que je le donnais, hein, sinon ça marche pas).
Nous nous sommes donc fait beaucoup d'amis dans cette folle soirée.
Très vite, on a tous fini shootés au sucre et on a fait tourner les ballons à l'hélium : c'était wild.
C'est dans cette foule en délire que j'ai rencontré Castor Junior. C'est avec lui que j'ai vécu rien, soit un béguin express d'adolescente pré-pubère à la recherche d'un baiser où on tourne la langue de gauche à droite sans prendre le temps de respirer.
Faut dire qu'il était à tomber, avec ses grosses lunettes en plastique raccommodées avec un pansement, sa chemise à carreaux, ses bretelles, son pantacourt et ses grandes chaussettes dans ses méduses transparentes. Je suis tout de suite tombée sous le charme.
Ce qui m'a surtout séduite chez Castor Junior, c'est le petit guide des Castors Juniors qu'il avait dans la poche. (Un gros turn on, le livre des Castors Juniors. Pensez-y).
Je l'ai feuilleté, et j'ai appris plein de choses, comme par exemple comment faire disparaître une pièce de monnaie comme par magie sous un verre d'eau, et aussi comment communiquer avec la lumière de sa lampe de poche. Malheureusement, la mienne ne fonctionnait plus, mais j'ai quand-même tenté le tout pour le tout et j'ai fait des grands carrés dans l'air avec pour dire "Je veux aller regarder les étoiles avec toi" : il a compris ! (il n'avait pas oublié la langue codée des Castors Juniors) (scout un jour, scout toujours). (Grand moment de romantisme, par ailleurs, cet échange muet dans la foule en délire). (C'était un peu la scène de "Dreams are my Reality" revisitée).
Faut dire qu'il était à tomber, avec ses grosses lunettes en plastique raccommodées avec un pansement, sa chemise à carreaux, ses bretelles, son pantacourt et ses grandes chaussettes dans ses méduses transparentes. Je suis tout de suite tombée sous le charme.
Ce qui m'a surtout séduite chez Castor Junior, c'est le petit guide des Castors Juniors qu'il avait dans la poche. (Un gros turn on, le livre des Castors Juniors. Pensez-y).
Je l'ai feuilleté, et j'ai appris plein de choses, comme par exemple comment faire disparaître une pièce de monnaie comme par magie sous un verre d'eau, et aussi comment communiquer avec la lumière de sa lampe de poche. Malheureusement, la mienne ne fonctionnait plus, mais j'ai quand-même tenté le tout pour le tout et j'ai fait des grands carrés dans l'air avec pour dire "Je veux aller regarder les étoiles avec toi" : il a compris ! (il n'avait pas oublié la langue codée des Castors Juniors) (scout un jour, scout toujours). (Grand moment de romantisme, par ailleurs, cet échange muet dans la foule en délire). (C'était un peu la scène de "Dreams are my Reality" revisitée).
Bref, Castor Junior et moi avons un peu flirté (et par là j'entends qu'il m'a sensuellement frotté le bras avec son pouce pour y imprimer un décalcomanie Malabar).
En effet, Castor Junior n'était pas très entreprenant. (C'était à n'y rien comprendre).
Je me sentais bien seule vu que Fleur était partie dans un coin rouler des pelles à un mec de 25 ans ("Il pense que j'ai 23 ans !!! Hahaha ! C'est génial !" - Fleur en a 33). Lady V, elle, était partie depuis longtemps avec une conquête (peut-être parce qu'au lieu de communiquer de loin avec une lampe de poche, elle communique de près avec sa main) (C'est pourtant simple, la vie).
Je me sentais bien seule vu que Fleur était partie dans un coin rouler des pelles à un mec de 25 ans ("Il pense que j'ai 23 ans !!! Hahaha ! C'est génial !" - Fleur en a 33). Lady V, elle, était partie depuis longtemps avec une conquête (peut-être parce qu'au lieu de communiquer de loin avec une lampe de poche, elle communique de près avec sa main) (C'est pourtant simple, la vie).
Fleur - en bonne camarade de 6ème B - m'a lancé un pari : "on a toutes les deux roulé des pelles, toi aussi faut que tu scores, c'est le moment du quart d'heure américain, va donc inviter Castor Junior à danser (et fourre ta langue dans sa bouche et que ça saute) !".
Nous étions sur la piste de danse et il n'a pas été difficile de me lancer : j'étais déjà sous le charme quand il a fait la chorégraphie du zombie sur Thriller, mais quand il m'a parlé en Donald Duck ("Arrête, mec, tu m'excites"), je n'ai plus pu me retenir : je lui ai sauté dessus.
Et là : bam. Il a dit non.
Après m'avoir allumée et émoustillée en me faisant des tours de magie et en m'offrant des Malabars, ce petit playboy des bacs à sable se défilait en m'annonçant qu'il avait une copine (sûrement une petite fayotte de 6ème C) et qu'il essayait très fort de ne pas faire une connerie. Damn.
(Je suis la digne héritière de Rantanplan)
Et là : bam. Il a dit non.
Après m'avoir allumée et émoustillée en me faisant des tours de magie et en m'offrant des Malabars, ce petit playboy des bacs à sable se défilait en m'annonçant qu'il avait une copine (sûrement une petite fayotte de 6ème C) et qu'il essayait très fort de ne pas faire une connerie. Damn.
(Je suis la digne héritière de Rantanplan)
Bref, ce soir-là, je suis rentrée dormir seule avec mon Kiki et j'ai noyé mon chagrin en buvant du Tanga. Nous n'avons pas "conclu".
En même temps, comme le dit si bien Vic (l'une des grandes prêtresses de mon enfance) :
"Moi je trouve qu'il faut pas sortir à la première boum".
"Moi je trouve qu'il faut pas sortir à la première boum".
Alors, c'est très embêtant que tu ne puisses pas dormir, c'est même inquiétant, celà dit, d'un autre côté, on a quelque chose à lire de rigolo, enfin, pas tant que ça en fait, sont-ils tous aveugles ces cons? J'espère que tes amies parlent de ton blog à la gente masculine, parce que franchement, ça donne pas envie du tout de te laisser seule comme une vieille marmite à Tanga (c'est quoi ça?) noyé dans les larmes.
RépondreSupprimerLe problème (que je connais trop bien) c'est que certains regards renvoient une profonde tristesse ou une certaine lumière un peu spéciale qui fait que "les gens", ils se demandent ce qui va leur tomber dessus s'ils ouvrent un peu la porte. On ne peut tellement pas parler pour dire une phrase normale tant le noeud est serré en nous qu'on concentre tout dans un regard ou un geste maladroit voire carrément un mot bafouillé à côté de toute réalité humaine dite NORMALE, et là ça finit invariablement en bide total, chez soi, seul, avec si on a de la chance un alcool qui fait 40°, le verre du "condamné à dorMir, vOmiR, eT vivre seul".
C'est très gentil de t'inquiéter pour moi, mais en fait ça va, hein. Je n'ai pas VRAIMENT "noyé mon chagrin dans le Tanga", 1) parce que je n'étais pas vraiment triste et 2) parce que le Tanga (je voulais dire le Tang - ou le Banga), ça n'existe plus. Je suis une fille très sociable, tu sais, et je me suis beaucoup amusée ce soir-là. Castor Junior était charmant mais je ne l'envisageais pas sérieusement, c'était juste comme ça, et puis mon égo est sauf puisque je lui plaisais beaucoup, c'est juste qu'il avait une copine et ne voulait pas fricoter avec une autre (et c'est tout à son honneur). Je te rassure : ce n'est pas parce que je joue les loseuses que j'en suis vraiment une. (Les geeks sont les nouveaux super-héros, tu savais pas ?). Par contre toi tu m'inquiètes : faut éviter l'alcool à 40° !
SupprimerJe n'en bois jamais! Sauf pour le plaisir du goût. Celà dit, merde, parfois, c'est bon et je ne vois pas pourquoi on s'en priverait, et puis pourquoi on devrait tous être des gens raisonnableset sains qui meurent heureux et en pleine santé!
RépondreSupprimerBon, ben au moins c'est cool toi tu vas bien!:)
Je vois bien que tu es sociable, parce que ça me fait peur de te lire à chaque fois! Jamais je n'ai pu aller plus loin que "l'invitation" après avoir été la cause de quelques désastres festifs dans ces trucs à la con, alors...
PS : Je voulais te dire que Castor Junior était en fait un type bien, mais je n'ai pas osé!:d