samedi 3 mars 2012

You can never hold back spring




      "Comme certains animaux, les femmes pratiquent l'hibernation. Pendant quatre mois, elles disparaissent, on ne les voit pas. Au premier rayon de soleil du mois de mars, comme si elles s'étaient donné le mot, comme si elles avaient reçu un ordre de mobilisation, elles surgissent par dizaines dans les rues, en robe légère et talons hauts. Alors la vie recommence. Enfin, on peut redécouvrir leurs corps, et différencier deux catégories : les grandes tiges, et les petites pommes" (L'Homme qui Aimait les Femmes, Truffaut).
      (Film passablement déprimant dans lequel les femmes ne portent pas de soutien-gorge, trouvent que tout est "formidable" et ont une façon déconcertante et un tantinet agaçante de passer du vouvoiement au tutoiement dans une même phrase) (Je suis une critique cinéma hors pair).

      Le temps de l'hibernation touche à sa fin, donc. Après - effectivement - quatre mois d'hibernation, je suis soudainement reprise de vagues sursauts de sociabilité. Je me sens comme un petit papillon qui sort doucement de sa chrysalide (comment ça elle est galvaudée, ma métaphore ?). La vie reprend doucement.
     C'est bientôt le printemps, il commence à faire beau, j'ai vu les premiers perce-neiges de l'année et de tout petits bourgeons sur les arbres et, vous l'aurez compris grâce aux images, je me sens comme une jeune beauté fragile et évanescente dans un monde tout en pastel, légère comme une bulle de savon et pimpante comme un bonbon acidulé, bref je me sens comme dans un film de Sofia Coppola).

      (Par contre pour les robes légères faudra attendre encore un peu les mecs parce que désolée mais là on se les caille quand-même encore sévère). 

                                       


      Je n'arrive par ailleurs pas à déterminer si je suis une petite pomme ou une grande tige. Il faut dire que c'est un classement un peu limité, avouez. Et si j'étais une petite tige ? Ou bien une grande pomme ? Ou une pèche, tiens ?
       C'est un peu comme dans Husbands and Wives : je pense que le monde ne se limite pas aux renards et aux hérissons (j'ai décidé que dans ce blog il était important d'aborder de vrais sujets). (Si vous n'avez pas vu Husbands and Wives de Woody Allen, et que donc vous ne comprenez rien à ce que je viens de dire (mais ça c'est pas grave, ça arrive), je vous conseille de cesser sur le champ toute activité afin d'y remédier dans les plus brefs délais. Parce que, ben, c'est un bon film, quoi).
      Comme disait mon père un jour, "Parmi les femmes, il n'y a pas que des poules, des biches, des puces et des chattes : il y a aussi des juments, des souris, des fouines, des loutres...". Je n'ai pas encore trouvé mon animal totem mais j'y travaille. Je vous tiens au courant.

 





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